Conakry : le Projet BoCEJ organise un atelier sur les coûts unitaires dans l’enseignement…
CONAKRY- Le projet Booster les Compétences pour l’Employabilité des Jeunes (BoCEJ) a organisé ce lundi 22 mai 2019 un atelier de restitution et de validation du rapport d’étude sur l’évaluation des coûts unitaires. Cette étude lancée l’année dernière suite à un appel d’offres international s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la composante 3 du projet Booster les compétences pour l’employabilité des jeunes(BoCEJ), et s’intitule « Appui institutionnel et révision du cadre règlementaire.
Dans le but de rationnaliser l’attribution des allocations aux différentes institutions publiques et aussi de rétablir une certaine équité dans tout le système de l’enseignement national, Thierno Illiassa Baldé, gestionnaire du projet BoCEJ, a indiqué que cette composante vise l’amélioration de la gouvernance dans l’enseignement à travers l’appui aux réformes institutionnelles et à la mise en place d’organes appropriés.
‘’C’est un grand honneur pour moi de participer à cet atelier qui marque l’aboutissement d’un long processus. Les résultats qui en sont sortis et qui seront exposés permettront à coup sûr, non seulement de rationnaliser l’attribution des allocations aux différentes institutions publiques, mais aussi de rétablir une certaine équité dans tout le système de l’enseignement national’’, a précisé Thierno Illiassa Baldé.
Pour Zenab Camara, cheffe de cabinet du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique (MESRS), Pour asseoir l’allocation budgétaire aux universités et aux centres de formation professionnelle sur des bases plus équitables, il conviendrait de disposer d’une méthodologie permettant de calculer les coûts unitaires complets des formations par programme, par niveau et par cycle d’étude.
‘’ Le système éducatif guinéen reçoit au moins 2,6% du PIB, soit 1.6 %, pour le pré-universitaire, 0.8% pour l’enseignement universitaire et 0.2% pour l’enseignement technique et la formation professionnelle. Le financement donc de la formation ne tient pas compte des besoins de l’économie guinéenne. Au-delà de la question de la qualité de la formation, la faiblesse des ressources allouées au système éducatif impacte sur sa capacité d’accueil, le taux brut de la scolarisation au primaire et sur le maintien des apprenants à l’école. Le taux d’achèvement étant de 59.4% en 2016’’, a indiqué la cheffe de cabinet du MESRS, avant de préciser que la pratique courante des répartitions de ces ressources est fondée sur le seul effectif des apprenants sans tenir compte du niveau de la formation, de leur cycle d’étude et de leur domaine d’étude.
Participant à cet atelier, Ibrahima Moria Conté de l’université Kofi Annan a rappelé l’objectif de cet atelier. Pour ce chercheur, il est question de savoir si les études ont tenu compte des coûts directs et indirects qui rentrent dans la formation d’un étudiant, qu’il soit du supérieur, de l’enseignement technique ou du professionnel.
‘’ Par rapport à l’étudiant nous avons les couts directs qui sont liés aux activités d’enseignements et vous avez les couts indirects qui sont liés à la logistique administrative et immobilière. Les étudiants sont dans des infrastructures, il y a une administration qui les gère, donc il y a un coût de fonctionnement, il y a un coup d’investissement relatif ces infrastructures qui sont là et il y a un coût d’entretien de ces infrastructures. Je m’attends à ce qu’à la fin de cet atelier qu’on me dise, pour former un médecin il faut tel montant, qu’on me dise pour former un mathématicien et un ingénieur il faut quel montant’’, a souhaité ce chercheur.
BAH Boubacar LOUDAH
Pour Africguinee.com
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Créé le 23 mai 2019 17:59Nous vous proposons aussi
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