Conakry : la vie de Dame Fatou Badiar en prison…
CONAKRY- Unique femme condamnée dans l’affaire 19 du juillet, madame Fatou Badiar Diallo, continue de purger sa peine à la maison centrale de Conakry. La célèbre prisonnière avait écopé de la peine de 15 ans de réclusion criminelle en 2013, au terme d’un procès marathon. Depuis, elle est derrière les barreaux avec d’autres condamnés dans la même affaire.
Hypertendue, stressée, Dame Fatou Badiar passe son temps des fois à faire du sport et reçoit des visites.
« Des fois elle fait du sport, elle reçoit les visites de proches. C’est peu, mais un grand réconfort pour elle », confie Diallo Mamadou l’un des fils de Madame Diallo.
De sa cellule, la codétenue du commandant AOB et Cie, a le stress et souvent souffrante de la tension. Sa famille a quelquefois de la peine à trouver chaque fois les moyens financiers pour lui acheter les produits pour ses soins.
« Notre maman était hypertendue et l’emprisonnement a accentué davantage. Rien que pour l’hypertension, les produits coûtent jusqu’à 400.000 GNF. On a même des créances avec notre pharmacien parce qu’à chaque moment c’est des nouveaux médicaments qu’il faut acheter. C’est assez difficile !», raconte le jeune Mamadou Diallo.
Plus de cinq après son arrestation, la famille vit encore difficilement l’absence de leur mère. « C’est difficile, mais on gère quand même », soupire Mamadou, qui garde la foi qu’un jour sa maman recouvrera sa liberté.
Bah Ouy condamné par contumace dans la même affaire que Dame Fatou Badiar a bénéficié d’une grâce présidentielle fin 2015. L’ancien vice-président de l’UFDG qui vivait en exil en France est depuis rentré au bercail. Cette grâce avait fait renaître de l’espoir chez les proches des condamnés dans cette affaire. Mais aujourd’hui, ils sont partagés entre « espoir » et « déception ».
« On espérait qu’avec les promesses du Président de la République d’élargir les prisonniers politiques, notre maman allait recouvrer sa liberté, mais ce n’est pas encore le cas », se désole ce proche de Madame Fatou Badiar Diallo.
L’arme qui reste à la famille est la foi et le courage. Elle appelle cependant à la clémence du Président de la République.
« C’est une femme qui ne connait même attraper un fusil qu’on continue de garder en prison pour une cause dont elle ignore. J’appellerai le président de la République, étant donné que nous sommes tous des guinéens, de grâce libérer ma chère mère. Je prierai le Président de la République, la communauté internationale et toutes les personnes de bonnes volontés d’aider notre pauvre maman à sortir de la prison », a appelé Mamadou Diallo.
Diallo Boubacar 1
Pour Africaguinee.com
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Créé le 16 novembre 2016 09:58Nous vous proposons aussi
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