Conakry : Des cadres de l’Inspection Générale de la Santé en atelier de renforcement de capacités
CONAKRY-Le ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique, organise du 07 au 11 novembre un atelier de renforcement de capacités des inspecteurs généraux de santé. Cette initiative portée par l’Inspection Générale de la Santé vise à outiller les bénéficiaires d’une formation qualifiée en vue de leur permettre d’accomplir leur mission sur le terrain.
C’est ce lundi que l’atelier de formation a démarré à Conakry dans un réceptif hôtelier sous la présidence de l’Inspecteur Général de la santé Dr Nyakoye Gomou. Durant cet atelier de cinq jours, ces inspecteurs de santé vont bénéficier d’un renforcement de capacité sur des notions d’audit, de Contrôle et d’inspection. Les modules de formation seront déroulés par des experts recrutés par Expertise France, partenaire technique et financier du ministère de la santé.
Selon l’Inspecteur Général de la Santé, l’objectif de cette formation est de permettre à ces promus d’avoir les outils nécessaires afin de mieux d’accomplir leur mission sur le terrain. C’est une première dans l’histoire de la santé guinéenne qu’on meuble le cadre de l’inspection générale de la santé, précise Dr Nyakoye Gomou. D’où le bien-fondé de cette formation.
« Je remercie monsieur le ministre de la Santé qui a pour vocation l’instauration d’une bonne gouvernance en santé. Ces cadres sont nouvellement promus. Donc, la première de chose qu’il faut leur offrir, c’est le renforcement des capacités dans l’inspection, l’audit et le contrôle des services de santé. Nous avons des partenaires techniques et financiers qui nous accompagne. Si je prends le cas de l’inspection générale de la santé, j’avoue qu’en tant que premier responsable de ce service, les 70 % des activités menées à l’inspection générale sont financées par Expertise France », a rappelé Dr Nyakoye Gomou.
C’est la première fois de meubler le cadre organique de l’inspection générale de la santé depuis les années 80, année de création du service. Il n’y avait pas plus de trois personnes qui y travaillaient. Mais aujourd’hui, l’inspection compte au moins 27 à 28 cadres, selon les différents pools.
« Ces cadres nouvellement promus, professionnellement avant d’aller sur le terrain, il faut avoir des outils. Nous sommes en train de les orienter sur les différents outils, sur le manuel actualisé d’inspection d’audit et de contrôle. Pour éviter la routine sur le terrain, il faut orienter ces nouveaux promus sur les éléments essentiels d’une mission. La préoccupation absolue de l’inspection générale de la santé, c’est la prévention des incidents.
Dans la gestion des incidents, notre souhait c’est de ne pas aller en répression. Avant quand on parlait d’inspection, les gens considèrent la connotation répressive. Aujourd’hui ce n’est pas le cas. Nous avons une vocation préventive. C’est-à-dire, on se met ensemble avec les prestataires pour prévenir les incidents et les aider à corriger les erreurs. C’est une préoccupation majeure de l’inspection générale de la santé », a ajouté l’inspecteur général de la santé.
Dr Ibrahima Baldé, consultant national a indiqué que l’accompagnement d’Expertise France à cet atelier s’inscrit dans le cadre de son appui au ministère de la santé, à travers l’Inspection Générale ainsi que d’autres Directions dans le cadre de leurs activités.
« Pour ce qui est de cet atelier, Expertise a recruté des experts qui sont venus pour non seulement assurer la formation des cadres afin qu’ils soient plus utiles, plus rentables dans le cadre de l’amélioration des soins de santé au niveau pays et ensuite, ils accompagnent aussi ces inspecteurs sur le terrain afin de mener des actions d’inspection et d’audit pour le bon fonctionnement des activités de santé au profit de la population », indiqué inspecteur et formateur à cet atelier.
Cette formation s’articule sur différents points dont notamment l’apprentissage en audit des services de santé, les contrôles internes et externes, les évaluations. D’où la nécessité de former ces cadres venus de plusieurs milieux socioprofessionnels, a ajouté Dr Baldé, qui est d’ailleurs l’un des experts formateurs.
Pour Dr Djénabou Souaré, inspectrice de la santé, cheffe unité génie sanitaire et participante, acquérir une formation de base sur la notion d’inspection, d’audit mais aussi sur la cartographie des risques, est une grande opportunité pour les inspecteurs dans le cadre de leur mission.
« L’inspecteur de la santé ne peut pas évoluer en sa qualité d’inspecteur général sans ces trois éléments. Il faut donc que nous soyons outillés, que nous ayons des notions d’audit, d’inspection générale. Nous devons appréhender ce que c’est l’inspection mais aussi avoir une notion de base sur la cartographie des risques.
L’inspecteur général, dans son souci d’offrir au personnel une meilleure qualité de formation a pensé à cette initiative que nous saluons. Pour pouvoir effectuer un contrôle sur le terrain, un suivi de manière programmée ou inopinée pour jauger le respect des normes réglementaires a niveau des services de santé, au niveau centralisé et décentralisé, il faut être bien formé.
Offrir un service de santé de qualité, est une préoccupation des autorités, notamment du président de la transition colonel Mamadi Doumbouya. Nous disons merci aux autorités et aux partenaires notamment Expertise France pour leur accompagnement. Et je voudrais qu’à la fin de cet atelier l’inspection générale en tant que telle soit à la hauteur des attentes des autorités, du ministère de la santé et de notre inspecteur général. On souhaite que ces cadres déployés sur le terrain soient en mesure de détecter le manque de respect des normes et procédures dans le secteur de la santé » a-t-elle déclaré.
Siddy Koundara Diallo
Pour Africaguinee.com
Tel : (00224) 664 72 76 28
Créé le 7 novembre 2022 18:59Nous vous proposons aussi
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