Conakry : Confusion sur les coups de feu nocturnes entendus à Kaloum…
CONAKRY-Que s’est-il passé dans la nuit du mardi à mercredi 1er juin Kaloum ? Des tirs à l’arme automatique ont été entendus dans le centre administratif et des affaires de la capitale vers 4heures du matin, selon certains témoins interrogés par Africaguinee.com.
« Les tirs ont duré 4 à 5 minutes. On a entendu des bruits de bottes dehors. On a sommé certains qui dormaient dehors de rentrer. Je venais à peine de me réveiller. Vers Boulbinet, on a même cassé des ampoules allumées dehors. C’était l’embrouille totale. Mais par la suite ça s’est calmé », explique une citoyenne qui s’inquiète du fait que ces coups de feu deviennent récurrents.
Si ces incidents ont été moins amplifiés, c’est à cause des échauffourées qui ont éclaté le même jour au petit matin sur l’axe le Prince suite à l’augmentation des prix des produits pétroliers et qui se sont soldées par la mort tragique d’un jeune collégien.
72 heures après ces coups de feu à Kaloum où se trouve le cœur du Pouvoir, aucune communication officielle n’a été faite, laissant libre court à des rumeurs les plus folles voire même farfelues envahir la capitale. On ne sait toujours pas réellement qui est à l'origine de ces coups de feu.
Lire aussi-Vent de panique au Palais Mohamed V : La présidence précise…
Certains évoquent des malentendus entre différentes unités qui patrouillaient dans la presqu’île de Kaloum, d’autres évoquent des « bruits de bottes » au Palais Mohamed V où se trouve la Présidence. Alors que les conjectures continuent, une chose est sûre, c’est qu’au lendemain de ces tirs, les accès menant au Palais ont été limités.
Ce n’est pas la première que ces types d’incidents interviennent à Kaloum depuis l’arrivée au Pouvoir du colonel Mamadi Doumbouya.
En décembre dernier, un vent de panique s’était emparé du Palais Mohamed V. Mais à l’époque, la présidence avait aussitôt rassuré l’opinion quant à la « sécurité du Président », expliquant que c’est « une consigne de sécurité » qui a été mal « interprétée ». Mais pour cette fois-ci, c’est encore « silence radio » alors que l'opinion s'interroge.
Focus Africaguinee.com
Créé le 3 juin 2022 17:54