Conakry : cafouillage entre policiers et motards à l’entrée de Kaloum
CONAKRY- Un énorme cafouillage a régné entre conducteurs de taxi motos et policiers, dans la matinée de ce mardi 28 mars 2023, à l’entrée de Kaloum, centre administratif et des affaires de la capitale guinéenne, a constaté Africaguinee.com. Cette situation fait suite à l’interdiction faite aux mototaxi de circuler dans la commune de Kaloum.
La mesure qui est rentrée en vigueur ce mardi 28 mars 2023 commence déjà à faire des mécontents chez les conducteurs des taxis à deux roues. A Tombo, boulevard principal boulevard d’entrée du centre-ville, les policiers veuillent au respect de la décision. Les conducteurs de mototaxi sont refoulés, certains pourchassés. Les plus attentifs au dispositif font demi-tour dans les hauteurs de l’esplanade du palais du peuple.
Interrogé par notre rédaction, le secrétaire général du syndicat national des Taxi-motos de Guinée dit avoir déploré cette « décision unilatérale » du ministère des transports.
« Ce n’est pas mauvais que l’Etat prenne une décision interdisant les taxi-motos d’accéder à la commune de Kaloum, mais nous rappelons que c’est la troisième fois que l’Etat prenne une mesure similaire C’est bien de prendre des décisions d’interdiction, mais l’Etat doit prévoir des mesures d’accompagnement. Puisque ce secteur ne regorge aujourd’hui que des diplômés sans emploi », a réagi Assana Traoré.
Pour le syndicaliste, au lieu de faire des interdictions à chaque fois, les autorités devraient réglementer le secteur.
« C’est cette doléance que nous avons à faire à l’endroit de l’Etat. Qu’il accepte de nous consulter afin qu’ensemble nous définissions les préalables pour une meilleure organisation de ce secteur. Puisque nous les conducteurs des mototaxis, il est de notre devoir citoyen, de participer au développement de notre nation. Nous avons la volonté, mais si l’Etat ne nous facilite pas la tâche, ça devient un calvaire pour nous. Parce que la décision a non seulement été prise de manière spontanée, mais nous plaidons pour la cause des motards afin que nous nous retrouvions autour de la table pour une meilleure réglementation », a déclaré Assana Traoré.
En ce qui concerne les tricycles, connus sous le nom de »Bonbona’’ en Guinée, le communiqué du ministère dit que les conducteurs de ces engins ne doivent plus prendre deux personnes devant. La décision en tant que telle n’est pas mauvaise reconnait Assana Traoré. Pour M. Assana Traoré, joint au téléphone par un journaliste d’Africaguinee.com, la solution est d’engager des concertation pour trouver une solution.
Siddy Koundara Diallo
Pour Africaguinee.com
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Créé le 28 mars 2023 15:36