Collège Ratoma (Conakry): Une école en décrépitude poussée…
CONAKRY-Fondé au milieu des ‘’années 60’’, cet établissement qui a vu passer de nombreux cadres de la Guinée, n’est plus que l’ombre de lui-même. Jadis fleuron de l’enseignement secondaire en Guinée, le collège Ratoma de nos jours affiche une physionomie affligeante.
Situé sur les berges de l’Océan Atlantique et l’axe Taouyah-Lambanyi, dans la commune de Ratoma, cet établissement offre à ceux qui accèdent à la cour un spectacle de désolation malgré la clôture qui ne laisse rien entrevoir de l’extérieur.
Le constat fait par un reporter d’Africaguinee.com ce Mardi 18 Octobre 2016, à l’intérieur de ce Collège, au lendemain de l’ouverture des classes session 2016-2017 prouve à suffisance que cet édifice a besoin d’un grand ‘’toilettage’’.
Des murs décrépis, des tables bancs usés jetés dans la cour, des toilettes bouchées, une toiture inexistante avec des tôles et fenêtres trouées et des salles de classes bondées qui refoulent du monde, une ceinture métallique qui sert de frontière entre la mer et la cour. L’édifice qui servait jadis de logis pour le directeur de l’école est tombé en ruine par manque d’entretien. Faute de bâtiment administratif adéquat, le principal du collège accueille parents d’élèves et invités sous un arbre qui lui sert de bureau de fortune.
‘’Nous avons une capacité d’accueil de 1630 élèves pour 14 classes repartis en 18 groupes pédagogiques. Soit au minimum 116 élèves par salle (…) qui alternent les cours matin et soir. Cet espace ne suffit pas pour les enfants parce que la position stratégique de l’école fait que tous les enfants venant de Hamdallaye, de Gnariwada, Taouyah, Bambeto viennent tous étudier ici (…). Et pour tout cela nous n’avons que 14 salles de classe. Donc nous appelons l’Etat à nous aider à réhabiliter cette école ou de nous aider à avoir au moins un bloc de 2 ou 3 étages pour accueillir tout ce monde’’ a sollicité M. Bah Ibrahima ‘’Ring’’, principal du collège Ratoma.
Autre aspect, qui mine cette école, c’est la montée des eaux. Selon le premier responsable du plus ancien collège de cette commune, le bradage des côtes, et la montée des eaux, exposent les bâtiments et les élèves à de gros risques, faute de digue de protection entre l’océan et la terre ferme.
‘’ La digue qui sert de protection a disparu. Conséquences, nous avons perdu plus de 20 m de surface et quatre salles de classe. Donc tant que cette digue n’est pas placée, l’école n’est pas sauvée. Si l’on veut vraiment réhabiliter cette école sans grand danger il faut cette digue. D’ailleurs vous constatez, avec la construction de l’hôtel qui nous fait face (Hôtel Mariador, ndlr), comme ils ont construit dans l’eau avec le reflux, cette eau monte directement au niveau de notre école’’ s’est lamenté M Bah Ibrahima.
Nous vous proposons en images cette école qui a perdu de son lustre d’antan.
BAH Boubacar LOUDAH
Pour Africaguinee.com
Tel. : (+224) 655 31 11 13
Créé le 18 octobre 2016 15:56
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