Colère des jeunes à Dubreka : le maire de la commune urbaine donne des explications…
CONAKRY-Suite au mouvement de protestation des jeunes survenu ce lundi à Dubreka, contre le manque d’emplois, le maire de la commune urbaine, Salif Sylla, a apporté quelques explications sur ce qui s’est réellement passé, a appris Africaguinee.com.
Nous vous proposons l’intégralité des explications données par monsieur le maire de la commune que nous avons joint au téléphone ce matin.
“Je vous informe qu’il n’y a pas eu de marche ici à Dubreka. Voilà ce qui s’est passé : les jeunes sont venus rencontrer certains notables de la ville pour leur dire qu’ils entendaient faire une marche le lundi pour protester contre le manque d’emplois. Les sages ont donc remonté l’information à l’autorité. Dès les autorités préfectorales et communales ont été saisies de l’information, on les a invité pour ouvrir un dialogue avec eux. Au départ, ils n’avaient pas accepté, mais par la suite ils ont finalement accepté de venir vers nous. On s’est assied, un groupe a été reçu ici par l’autorité préfectorale et les sages, l’autre groupe a été invité par le Premier ministre à Conakry. On s’est entretenu dans toute la journée de dimanche jusqu’à 21 heures. Ce groupe là nous ont promis qu’ils ne vont pas marcher.
Dans la sensibilisation, il y a certains jeunes qui n’ont pas été informés. Donc, eux, ils pensaient que la marche était maintenue le lundi. Donc ce groupe s’est levé très tôt le matin pour aller lancer des pierres sur certains établissements scolaires, pendant que les enfants étaient en situation de classe. Tous les écoliers sont sortis dans la rue et finalement il y a eu une débandade. Ceux qui étaient venus la veille rencontrer les autorités se sont mis sur le terrain pour sensibiliser leur collègue autour de ce qui s’est passé entre eux et les autorités le dimanche. Avant 12 heures, tout le monde était informé, et ça trouvé qu’il n’y avait personne dans la rue.
Nous, on a dit aux jeunes de rester tranquilles, en ce qui nous concerne, nous allons mettre une commission paritaire sur place (commune-préfecture-jeunes) pour rencontrer les unités industrielles. Mais habituellement ce qui se passe, quand GI (une unité industrielle, évoluant à Dubreka ndlr) a fini sa construction, ils ont envoyé un quota pour Dubreka. Ce quota a été mis à la disposition de la jeunesse, elle-même a fait le partage, ceux qui ont la chance d’être employé ont été employés’’.
Propos recueillis par Diallo Boubacar 1
Pour Africaguinee.com
Tel : (00224) 664 93 51 32
Créé le 4 février 2014 13:07Nous vous proposons aussi
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