Chute d’Alpha Condé : « Certains chefs d’Etat ont appris la nouvelle avec soulagement… »

Des dirigeants de la communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest en sommet virtuel extraordinaire sur le coup d'Etat en Guinée

CONAKRY-La communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a pris, mercredi 8 septembre 2021, des sanctions à minima, contre la Guinée, après le coup d’Etat du 05 septembre. Les dirigeants de la CEDEAO, réunis en sommet extraordinaire, ont suspendu la Guinée de toutes ses instances, exigé un retour rapide à l’ordre constitutionnel et la libération d’Alpha Condé, le président renversé.


Comment les acteurs politiques guinéens perçoivent-ils ces sanctions ? Africaguinee.com, a interrogé Bah Oury, l’un des acteurs qui avait interpelé, à maintes reprises, l’organisation régionale, sur l’ampleur de la crise guinéenne. L'opposant fait aussi une confidence : "certains chefs d’État ont appris la chute d'Alpha Condé, avec soulagement".

 

« Tout ça, c’est le logiciel habituel lorsqu’ils (les chefs d’Etat de la CEDEAO, NDLR) lorsqu’ils considèrent qu’un coup d’Etat a été perpétré dans un pays de l’espace CEDEAO. Donc, leur discours, leur communiqué sont toujours dans la même tonalité. Par rapport à la Guinée, hier, on leur a fait comprendre que la CEDEAO et l’Union Africaine ont été des complices passifs vis-à-vis des changements anti constitutionnels de la constitution de 2010 que monsieur Alpha Condé a organisé.

 

Ils n’ont pas assumé leur responsabilité malgré les alertes, malgré les sollicitations à intervenir pour l’empêcher, en s’appuyant sur la charte de la bonne gouvernance et de la démocratie de l’UA et le pacte de bonne Gouvernance, en ce qui concerne la CEDEAO. Donc, ils ont une part de responsabilité sur la crise intervenue en Guinée. On ne leur dit de ne pas mettre en branle le logiciel habituel, mais de ne pas prendre des sanctions économiques et d’avoir une position minimale par rapport à ces mesures. Les sanctions qui ont été prononcées, sont à minima, c’est pour le principe.

 

Parce que dans une certaine mesure, la crise guinéenne était déjà connue de par le monde. Les amis de la Guinée s’inquiétaient de voir ce pays sombrer sur le mode de gouvernance que monsieur Alpha Condé, a eu ces derniers temps, à persister. C’est avec soulagement que certains chefs d’Etat ont appris la nouvelle.

 

Je pense que dans la visite d’aujourd’hui, il y aura des précisions qui vont être apportées de part et d’autre, voire même des dispositions favorables à la cause de la Guinée, vont être formulées à l’attention des chefs d’Etat de la CEDEAO, à l’issue de la visite qui aura lieu aujourd’hui, et du rapport qui va être fait. Parce que je suis persuadé que l’ensemble des Etats de la CEDEAO vont accompagner un processus de transition inclusif dans l’intérêt de stabilisation de la Guinée. Ça y va de l’intérêt des pays de la sous-région. C’est une ultime chance qui est donnée aujourd’hui, de procéder aux rectifications que la gouvernance de monsieur Alpha Condé, avait failli faire basculer la Guinée dans une déstabilisation généralisée ».

 

A suivre…

Africaguinee.com

Créé le 9 septembre 2021 10:47

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