« Chasse aux étrangers » en Angola : Moustapha Sylla interpelle le Gouvernement guinéen…
CONAKRY-Les ressortissants guinéens vivant en situation irrégulière en Angola sont menacés d’expulsion à partir du 6 novembre 2018. Cette opération appelée ‘’Transparência’’ (transparence, ndlr) a été déclenchée par le nouveau Président Joao Lourenço. La mesure imposée par le Gouvernement angolais concerne tous les étrangers en situation irrégulière vivant sur toute l’étendue du territoire angolais mais plus précisément dans les zones minières et la capitale Luanda. Vue cette situation alarmante, le secrétaire général du RPG arc-en-ciel en Angola plaide pour l’implication des autorités guinéennes.
L’homme d’affaire sollicite pour qu’une solution diplomatique soit trouvée entre les Gouvernements angolais et guinéen pour désamorcer cette crise. Moustapha Sylla est un ressortissant guinéen vivant en Angola depuis plus de 20 ans. Soucieux, du sort de ses compatriotes en situation irrégulière sur le territoire angolais, il invite le Gouvernement guinéen à approcher les dirigeants angolais afin d’accorder un temps aux sans-papiers guinéens de quitter le sol angolais.
« Historiquement il y a une grande entente avec les Gouvernements angolais et guinéen, nous demandons une doléance auprès du Gouvernement angolais à travers le ministère des affaires étrangères et notre Ambassade qui se trouve en Angola pour pouvoir donner un petit temps à nos compatriotes qui ne sont pas en règle de pouvoir quitter. Il faut qu’on trouve un mécanisme parce qu’il y a beaucoup qui sont là-bas aujourd’hui qui sont dans la pauvreté, ils veulent quitter le territoire mais ils n’ont pas les moyens de revenir en Guinée », a plaidé l’homme d’affaire.
En plus de cette doléance, l’homme d’affaire a lancé un message à ses compatriotes qui ont l’intention de défier cette opération.
« Ceux qui veulent s’entêter de rester en Angola se cacher dans des maisons, je crois que ça va être très difficile parce que l’opération étais à partir du 1er pour Luanda et ils l’ont remis au 6 novembre. Donc je dirais à ces compatriotes-là de faire très attention parce qu’ils peuvent rester dans les maisons avec les bailleurs, chaque jour vous pouvez leurs donner de l’argent mais le jour où l’argent va finir ils vont appeler l’immigration et vous allez sortir. Donc il vaut mieux qu’ils se dépêchent de se mettre en contact avec l’Ambassade de Guinée qui est là-bas pour voir ce qu’il faut faire » a-t-il lancé.
Moustapha Sylla informe que désormais toute personne en situation irrégulière qui sera arrêtée par les autorités angolaises est obligée de payer lui-même son amande et son billet d’avion pour son rapatriement.
« Dans le contexte d’avant, le Gouvernement angolais quand il arrêtait les immigrés qui étaient dans des situations illégales, automatiquement ils affrétaient des avions pour les rapatrier dans leurs pays d’origine. Mais aujourd’hui le contexte économique a totalement changé. Aujourd’hui, on vous met en prison, vous payez l’amande et si vous avez des parents qui peuvent payer votre billet pour vous rapatrier, ils vont payer et vous allez quitter le territoire. Et si vous n’avez pas de parents qui sont capables de faire ça, ça va être difficile. Donc c’est à voir si le Gouvernement guinéen peut voir dans quel contexte on peut intervenir sur ce sujet-là », a-t-il lancé.
Oumar Bady Diallo
Pour Africaguinee.com
Créé le 5 novembre 2018 11:45Nous vous proposons aussi
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