Cellou cible d’attaque :  » C’est une tentative d’assassinat… », réagit l’UFDG

Ousmane Gaoual Diallo, Directeur de la cellule de Communication de l'UFDG

CONAKRY- L'Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) qualifie l'attaque dont a été victime Cellou Dalein Diallo à Faranah, comme une "tentative d'assassinat". Ousmane Gaoual Diallo, le directeur de la Cellule de communication du parti s'est confié à notre rédaction. Dans cet entretien, il pointe également le doigt sur plusieurs hauts responsables du gouvernement.


AFRICAGUINEE.COM : Comment réagissez-vous face à l'attaque dont Cellou Dalein Diallo et sa suite ont été la cible ce dimanche soir dans la préfecture de Faranah ?

OUSMANE GAOUALDIALLO : Les guinéens et la communauté internationale sont en train de découvrir, de constater que c'est un régime criminel qui continue de diriger la Guinée. Les attaques contre Cellou Dalein à la rentrée de Faranah, l'empêchement dont il a fait l'objet d'aller tenir meeting à Kankan, sont des actions qui sont suscitées, organisées, et exécutées sur instruction d'Alpha Condé. Ce ne sont pas des actions isolées.

A Faranah, c'est carrément une tentative d'assassinat sur la personne du chef de file de l'opposition qui a été organisée. C'est une embuscade qui a été faite avec un motard qui est venu couper la route et des gens qui attendaient pour assassiner le chef de file et probablement avec tous ceux qui étaient avec lui. La responsabilité d'Alpha Condé qui prépare les mentalités des guinéens à cela avec son discours de haine, qu'il a prononcé par visioconférence aux populations de Kankan et de Siguiri, et tout récemment  à l'occasion de son dépalcement à Coyah, était programmés et mis en exécution. Nous le lisons aussi dans les déclarations de certains de ses communicants : ils préfèrent la guerre civile en Guinée que de voir l'expression de la démocratie conduisant Cellou Dalein à la présidence de la République se réaliser.

Ces paroles ne doivent pas être prises à la légère. Mais qu'il (Alpha Condé, ndlr) sache que face à lui il y a de la détermination, face à lui il y a le peuple de Guinée et l'histoire. Nous sommes déterminés à faire en sorte que ce pays sorte des mains des criminels et des délinquants financiers et économiques.

La délégation a regagné la ville de Mamou. Est-ce que ça va dire que vous renoncez carrément à faire campagne en Haute Guinée notamment à Kankan ?

Pour le cas pratique de Kankan, il est quasiment impossible d'y retourner. Pour la simple raison que la campagne électorale est organisée de façon rotative. Chaque parti a une journée ou une demi-journée dans la semaine pour permettre à tous les partis de faire campagne dans la semaine dans la même ville. Hier c'était le programme de Kankan, aujourd'hui devrait être le programme de Siguiri. Comme on sait que la campagne électorale prendra fin vendredi soir, techniquement il n'est plus possible de retourner à Kankan pour faire campagne. C'est le reste du programme de la campagne qui sera déroulé notamment en Basse Côte.

Maintenant si en faisant ceci, Alpha Condé croit gagner en polarisant, comme il l'a toujours fait depuis dix ans, les crises ethniques dans notre pays, qu'il se rende compte qu'aujourd'hui, les populations de la Haute Guinée ne le suivent pas, les populations de Kankan n'ont pas suivi. C'est un groupe de rebelles qui est à la solde du pouvoir, qui se promène d'une préfecture à une autre pour semer la terreur. Les populations aussi bien de Kankan que du reste de la Guinée vivent de cette terreur-là. Ils font semblant que c'est des militants, alors que ce sont des groupes armés, des rebelles entretenus par des caciques du pouvoir, qu'on a introduit dans le pays et qui font semblant d'être des civils. Les guinéens doivent savoir cela.

Le cortège du Chef de file de l'opposition est précédé de deux véhicules des forces de sécurité dont un de la gendarmerie et un de la police. Quel était leur rôle si c'est que pour sécuriser le cortège. Comment peuvent-ils être passifs lorsque la nuit, le cortège rencontre un obstacle, des gens viennent et qu'ils se mettent à faire des pourparlers, en attendant que des gens caillaissent les véhicules ? Le cortège était immobilisé. Quelle est la complicité de la gendarmerie et de la police dans ces actions. Ce sont des interrogations qui doivent être calirifiées. Quelle est la responsabilité de MM. Albert Damantang Camara et Mohamed Diané dans les attaques orientées contre le chef de file ? parce qu'ils ne peuvent pas mettre à sa disposition des hommes pour le sécuriser et que ceux-ci ne le fasse pas. La nuit on leur coupe la route, ils descendent tranquillement de leurs véhicules pour négocier. Il y a des interrogations qui doivent être clarifiées aujourd'hui pour l'opinion guinéenne et internationale. Parce que ces personnes qui sont derrière cela sont en train d'assoir dans l'esprit collectif guinéen l'idée que nous devrions passer par la guerre civile pour obtenir la démocratie. Cette responsabilité émane directement d'Alpha Condé. Ses discours, ceux de son épouse qui sont radicalisés et qui ne font que réveiller les clivages communautaires et ethniques ne sont pas acceptables. Je ne parle même pas des paroles extrêmement irresponsables de Kassory Fofana. Aujourd'hui, les guinéens peuvent mettre des images, et entendre, Kassory, madame Djéné Kaba, Alpha Condé, Dr Diané, ce sont ceux-là qui sont en train aujourd'hui, par leur discours de haine de précipiter notre pays dans des conflits communautaires.

Est-ce que ce s'est passé à Kankan ne va fragiliser votre dispositif d'observation électorale ?

Ils peuvent essayer. Il y a déjà une tentative quand on a entendu la CENI dire que les délégués de l'opposition ne devraient pas disposer des procès-verbaux des résultats. Ceci est un problème parce que c'est contraire à la LOI. Les gens vont dans les bureaux de vote pour disposer des procès-verbaux pour être témoins du processus qui va se dérouler de A à Z. Les responsables de la CENI même disent qu'ils ont reçu instruction de ne pas donner les procès-verbaux des résultats aux responsables des autres partis politiques. C'est un problème.

Si le RPG empêche les délégués de l'UFDG d'être présents dans les bureaux de vote dans leur localité, la réciproque sera réelle dans les localités où sera possible de faire en Guinée. C'est tout. Après, ce sera une pagaille avec la responsabilité claire de la CENI. Après on verra ce qui adviendra. Parce que ce qui est clair : le président l'a dit de manière limpide, le scenario de 2020 ne sera pas celui de 2010. Ils peuvent envisager tous les stratagèmes, aucun guinéen n'acceptera plus jamais de se soumettre à régime qui s'imposera par la violence et la force.

Un dernier message ?

Nous continuons à appeler nos militants et nos sympathisants à garder le calme et la sérénité. Les moments que nous vivons sont extrêmement difficiles pour la paix et la démocratie. Mais c'est l'adversaire en face qui choisit les armes de la compétition. Les lois sont là, mais s'il choisit la violence, l'intimidation qu'il se rende compte qu'il a en face des hommes déterminés.

Entretien réalisé par Diallo Boubacar 1

Pour Africaguinee.com

 

Créé le 12 octobre 2020 11:12

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