Cas Kassory et cie : « On ne peut pas les présenter comme des agneaux… »

L'ancien Premier ministre guinéen, Ibrahima Kassory Fofana

CONAKRY-Alors que la défense de Kassory Fofana, Dr Mohamed Diané et compagnie incarcéré à la maison centrale tire à boulets rouges sur la procédure judiciaire en cours contre leurs clients, la partie civile (avocats de l’Etat) vient de répliquer. Maitre Thierno Souleymane Baldé qui a déposé sa lettre de constitution à la Crief pour défendre les intérêts de l’Etat, s’élève contre la stratégie de défense adoptée par les avocats des prévenus.


« Nous allons veiller à ce que les intérêts de l’Etat soient préservés. Nous ne pouvons pas rester indifférents par rapports aux allégations et affirmations de certains avocats qui sont en train de faire croire au public que les prévenus dans ces dossiers de détournement de deniers publics, sont des victimes et que leurs droits fondamentaux ont été systématiquement violés. On ne peut pas l’admettre parce que les procès se déroulent devant les cours et tribunaux et non devant les médias. Si les droits d’un prévenu sont violés, nous les avocats, nous savons les voies de recours qu’il faut utiliser afin qu’il y ait une correction. Mais nous ne pouvons pas laisser le prétoire et envahir les médias pour faire croire que les prévenus sont systématiquement brimés et que la procédure entamée ne respecte aucune disposition légale. Cela n’est pas admissible, ni acceptable », a martelé maître Baldé, interrogé par Africaguinee.com.

Alors que les avocats de l’ancien premier ministre Kassory Fofana et cie seront à nouveau devant la presse cet après-midi, maitre Thierno Souleymane Baldé relève que ceux que l’on essaie de présenter comme « victimes » aujourd’hui, sont ceux-là même qui étaient au Pouvoir hier et dont les agissements ont conduit aux décès de certains guinéens en détention. Il invite ses confrères à suivre les voies de recours indiquées au lieu d’envoyer les débats devant les médias.

 « On a défendu ici des dossiers de parents de victimes d’assassinats. A l’époque, malgré la gravité des faits, nous ne venions dans les médias seulement quand il le fallait. Autrement, nous avions fait notre travail en allant vers les tribunaux malgré les obstacles. Les mêmes personnes qui sont aujourd’hui en détention, ce sont celles-là qui étaient au Pouvoir à l’époque. Même les prévenus qui étaient malades et qui étaient à la maison centrale, ils les ont déniés le droit de se faire soigner et c’est ce qui a entraîné le décès de certains d’entre eux. En dépit de tout, on avait déposé des plaintes, on a suivi la procédure bien qu’à ce niveau aussi il n’y a jamais eu des enquêtes. Donc, nous n’allons pas nous laisser faire. Certes on ne cautionnera pas des actes arbitraires, on reconnait à chaque citoyen le droit de se faire assister. Mais on n’acceptera pas que l’on s’évertue à accorder une virginité aux prévenus comme s’ils sont des agneaux », a averti l’avocat.

A suivre…

 

Oumar Bady Diallo

Pour Africaguinee.com

Créé le 15 avril 2022 14:50

Nous vous proposons aussi

TAGS

étiquettes: , ,

TOTAL

ECOBANK

UNICEF

LONAGUI

LafargeHolcim

cbg_gif_300x300

CBG

UBA

smb-2

Consortium SMB-Winning

Annonces

Recommandé pour vous

Annonces

Siège de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS)