Cas Chérif Bah et cie : le ministère la justice sort de sa réserve et précise…

CONAKRY-Acculé par les critiques des avocats des détenus politiques, le ministère de la Justice est sorti de sa réserve pour apporter des précisions. Alors le collectif des avocats de Chérif Bah, Ousmane Gaoual, Etienne Soropogui et compagnie, dénonce une grave entorse à la Loi dans la conduite de la procédure ayant abouti au renvoi de ces détenus devant le tribunal pour jugement, le ministère de la justice a répliqué.
Ce lundi 11 mai, le pool des avocats de la défense a tancé le communiqué du porte-parole du Gouvernement, soulignant que le renvoi de leur client devant la justice pour jugement n’est rien d’autre qu’une maladroite tentative de crédibilisation d’une procédure judiciaire qui suscite des interrogations et des doutes au sein de l’opinion nationale et internationale.
"Comment comprendre en effet que ce soit le porte-parole du Gouvernement qui annonce la fin de l’information judiciaire alors qu’on affirme à cor et à cri que le Pouvoir Exécutif s’interdit de s’immiscer dans le traitement des dossiers pendants devant la Justice ?", s'interrogent les avocats, s'insurgeant contre leur mise à l'écart dans le dossier de la procédure, en violation de la Loi.
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Le ministère de la justice parle de critiques infondées. Le département dirigé par maitre Mory Doumbouya dit avoir été surpris de voir, ces réactions tendant à faire croire qu'il y a une prétendue mainmise de l'exécutif sur le pouvoir judiciaire. Il précise qu'aucune règle du droit ne s'oppose à ce que le porte-parole du gouvernement porte à la connaissance du public de telles informations.
"Face à ces critiques manifestement infondées, la justice précise que toutes les informations fournies par le porte-parole du Gouvernement ont été données par le procureur de la République, au ministère de la justice et transmises au gouvernement par son entremise. Mieux, aucune règle du droit ne s'oppose à ce que le porte-parole du gouvernement porte à la connaissance du public de telles informations ne comportant aucune appréciation sur le bien-fondé des charges retenues contre les personnes mises en causes", a réagi Sékou Keita, qui soutient que la communication du ministre Tibou Kamara, porte-parole du Gouvernement, dans ce dossier, est loin d'être une immixtion de l'exécutif dans les affaires judiciaires.
Siddy Koundara Diallo
Pour Africaguinee.com
Créé le 12 mai 2021 02:45
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