Bah Oury prévient: « les personnes citées à la CPI sont sous surveillance… »

CONAKRY- L’opposant Bah Oury vient de s’exprimer sur le signalement que le FNDC a introduit à la Cour Pénale Internationale. Alors que certains observateurs redoutent que cette action ne fasse pas l’objet d’un traitement dans les meilleurs délais par le bureau de la procureure, Bah Oury reste confiant.
« Il ne faut pas s’attendre à ce que la CPI réagisse maintenant par rapport à une documentation qui lui a été déposée récemment. La Cour Pénale Internationale analyse et accumule les documents. Les circonstances qui pousseront la CPI à saisir ces documents pour engager une enquête ne dépendra que de la CPI. Mais il est extrêmement important que les personnes qui ont été citées sachent qu’elles sont sous surveillance de la communauté internationale et de la communauté des militants des droits de l’homme un peu partout dans le monde. Donc le dossier est pendant, mais le reste peu prendre du temps. Ça peut s’accélérer aussi, tout dépend de ce qui adviendra dans les mois à venir en République de Guinée. S’il s’avère qu’il y a d’autres massacres en perspectives en République de Guinée, il va de soi que les dossiers qui ont été déposés vont être des éléments qui vont conforter la CPI à prendre en charge immédiatement le dossier », a déclaré le leader de l’UDD.
Le 29 avril dernier, maitres William BOURDON et Vincent BRENGARTH, avocats au Barreau de Paris ont saisi le Bureau du Procureur de la CPI pour lui demander d’ouvrir une procédure d’enquête sur une série de meurtres pouvant être qualifiés de politiques et sur la répression qui s’opère depuis plusieurs années sur les opposants en Guinée. rappelant l’impunité qui caractérise notamment le dossier du 28 septembre, Bah Oury, souligne qu’il serait important que la CPI renvoi un signal fort pour prévenir d’autres massacres en Guinée.
« En ce qui concerne cette action, c’est rappeler à la Cour Pénale Internationale que la Guinée s’était engagée à juger l’affaire du 28 septembre 2009 et que jusqu’à présent le dossier n’a pas progressé. L’un dans l’autre, ce sont des éléments qui peuvent militer à ce que la Cour s’intéresse beaucoup plus activement aux dossiers des violations systématiques des droits de l’homme en Guinée. Parce que sans cela c’est une forme d’impunité qui est encouragée. Et un massacre remplacera un autre massacre avec des victimes d’horizons divers. Ça mettra le pays dans une situation chaotique. Nous espérons que nous n’en arriverons pas à ce niveau-là. Mais je crois que c’est une bonne chose d’envoyer le dossier à la Cour Pénale Internationale », a lancé Bah Oury, interrogé par Africaguinee.com.
Dossier à suivre…
Diallo Boubacar 1
Pour Africaguinee.com
Créé le 7 mai 2020 11:50
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