Bah Oury : « Nous n’avons pas besoin des accords qui ne font que satisfaire des intérêts… »

CONAKRY- Bah Oury n’est pas content ! Le leader de l’Union pour la Démocratie et le Développement a exprimé sa déception face à la conduite du dialogue politique qui a repris cette semaine sous l’égide d’un conseiller à la Primature.
Selon Bah Oury, la composition de l’équipe n’est pas adaptée au contexte politique actuel.
« Je répète que c’est le comité de suivi des accords qui ont été signés entre la mouvance et l’opposition à l’époque. Je pense qu’il y a beaucoup à dire sur la nature de ces accords politiques, qui dans une certaine mesure ont mis la loi de côté pour un certain compromis. Ces accords n’ont pas permis de faire prospérer une vision claire de l’évolution démocratique et de la gouvernance de manière légale dans notre pays. De ce point, beaucoup des éléments de crise que nous vivons aujourd’hui sont issus de ces accords. Donc personnellement je considère que le comité de suivi n’a plus sa raison d’être. La situation a fortement évolué. La crise guinéenne devient de plus en plus globale. De ce point de vue, quelques partis ne peuvent pas s’arroger le droit de discuter à vase clos de l’avenir de la Guinée et de la possibilité d’apporter des réponses susceptibles d’engager tout le monde. Donc je considère que c’est une chose qui n’a plus sa raison d’être. Il faut revoir la copie et la manière de faire et revoir les priorités de ce qu’on appelle dialogue dans notre pays. Nous avons besoin d’un dialogue constructif et responsable, d’un dialogue inclusif qui passerait en revue des éléments de solution pour permettre à la Guinée d’avoir une feuille de route claire permettant d’avoir l’alternance démocratique à la fin du second mandat du président Alpha Condé ; Et que le pays puisse rester dans la stabilité et la paix. Nous n’avons plus besoin de ces aléas, de ces accords qui ne font que satisfaire quelques intérêts clientèles et non pas l’indispensable nécessité d’amener la Guinée vers le développement, vers la démocratie et vers le respect des lois de la République et de la Constitution », a tranché Bah Oury.
Africaguinee.com
Créé le 8 décembre 2019 11:58