Bah Oury : « L’élection à Ratoma aurait dû être invalidée… »

CONAKRY- Alors que les camps de Cellou et d’Alpha Condé revendiquent chacun sa victoire à Matoto, Bah Oury vient de donner sa position sur cette autre crise née des élections locales du 4 février 2018.
Le chef de file du mouvement « Le renouveau » fait tout d’abord observer que le bras de fer entre les partisans d’Alpha Condé et ceux de Cellou Dalein Diallo n’est pas anodin. Selon Bah Oury, tout ceci n’est que la suite logique d’une violation des lois du pays voulue et entretenue par l’UFDG et le RPG Arc-en-ciel.
« Je considère que ce n’est pas une autre crise. C’est la continuité d’une crise qui perdure depuis plusieurs mois. Le processus de la gestion des communales a toujours brillé par la mise à l’écart des lois au profit des arrangements, au gré des intérêts d’une opposition dite républicaine ou de la mouvance. C’est la raison pour laquelle, concernant ces élections communales il y a eu deux accords politiques qui ont été signés », a souligné Bah Oury qui a été interrogé par journaliste de notre rédaction.
Malgré le décompte des voix qui donnait une légère avance du candidat de l’UFDG, avec 23 voix contre 22 pour son adversaire du RPG Arc-en-ciel, le Ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation a annoncé la reprise de cette élection.
« Ce qui s’est passé à Matoto n’est qu’un épiphénomène dans une logique où la loi est mise de côté, où les bonnes pratiques d’une gouvernance sont mises de côté, où chacun utilise ses moyens pour obtenir des résultats qui vont dans le sens de ses intérêts.
A Ratoma par exemple, vous avez vu des élus qu’on a fait jurer sur le coran pour voter pour tel ; Ceci est contraire aux lois du pays. En principe dans un Etat de droit, ce vote aurait dû être invalidé », a estimé Bah Oury qui rappelle que cette élection n’est point terminée.
« L’élection à Matoto n’est pas terminée. L’exécutif global n’a pas été élu ; Donc lorsqu’un match a mal démarré, si on est sûr de la qualité de son équipe, on a rien à craindre à accepter de rejouer le match », précise l’ancien Ministre de la réconciliation nationale.
Ahmed Tounkara
Pour Africaguinee.com
Créé le 20 décembre 2018 13:17