Attaque chez Elhadj Sékhouna : réaction d’un proche d’Alpha Condé…
CONAKRY-Le domicile privé du Kountigui de la Basse Côte, sis à Tanéné a été attaqué au gaz lacrymogène ce mardi 1er septembre 2020. Elhadj Sékhouna Soumah était en réunion avec d'autres sages du pays lorsqu'ils ont été attaqués. L'affaire fait grand-bruit dans la cité.
Interrogé sur ces incidents, le ministre d'Etat Papa Koly Kourouma, l'un des proches du président Alpha Condé a déploré ces incidents. "C'est un incident malheureux si cela a été. J'ai appris comme vous, mais je pense que c'est une bavure, ça ne se devait pas. Dans la mesure où ils étaient dans une concession. Ce n'est pas des malfrats qui y étaient. Il faut éviter de telles choses franchement", a réagi le ministre d'Etat Papa Koly Kourouma. Une autre source gouvernementale que nous avons interpelée sur le même sujet a indiqué qu'un communiqué pourrait être fait dans la journée d'aujourd'hui.
De son côté le FNDC, la coalition d'opposants qui lutte contre le 3ème mandat a vivement condamné cette attaque qu'il a qualifié d'intolérable. "Cette violation du domicile de la plus haute notabilité de la Basse Côte par les forces de défense et de sécurité sur ordre d'Alpha Condé est une provocation intolérable. Le FNDC condamne vigoureusement cette violence gratuite, cette inimitié contre les autorités traditionnelles qui se sont montrées incorruptibles dans la défense des principes démocratiques et ce dans l'intérêt supérieur du peuple de Guinée", a réagi l'opposition dans un communiqué.
La bavure de trop ?
Certains ont tendance à dire aujourd'hui que la Guinée a touché le fond en termes de violation des droits de l'homme. Ils n'ont peut-être pas forcément tort. Depuis le mois d'octobre dernier, sinon même avant, (lorsqu'on pense à l'ignominie des évènements du 28 septembre), on assiste à des tueries et à toutes sortes d'exactions. Des exactions qui frisent l'insoutenable.
Il est difficile voire impossible de les lister de manière exhaustive : Des cortèges funèbres attaqués, des cimetières pulvérisés de gaz, des personnes âgées bastonnés par des policiers en pleine rue, des femmes prises en otage comme bouclier, des lieux de culte incendiés…. Et maintenant ce sont les symboles qui sont visés.
L'attaque du domicile d'Elhadj Sékhouna Soumah devait interpeler plus d'un. Les agents qui ont agi et leur ordonnateur n'ont pas pensé aux conséquences de leurs actes. Dans un pays instable comme la Guinée où le tissu social est si fragile, il suffit d'une simple étincelle pour provoquer un chao, que toutes les bonnes gens ne souhaitent. Pulvériser des gaz lacrymogènes au domicile privé d'une autorité morale de la trame d'Elhadj Sékounah est la bavure de trop. La provoc de trop diraient même certains. D'autant plus qu'il n'était pas seul. A ses côtés, il y avait d'autres sages du pays tous aussi respectés que lui.
Qui a attaqué ?
Alors que beaucoup s'interrogent sur celui a attaqué la résidence privée du chef coutumier, une source sécuritaire nous a fourni un indice en déclarant : " Ce n'est pas un seul corps qui opère à Tanéné. Il y un PA (point d'appui) là-bas qui est mixte : armée gendarmerie, police. Les deux corps de sécurité sont intervenus".
Diallo Boubacar 1
Pour Africaguinee.com
Tel: (00224) 655 311 112
Créé le 2 septembre 2020 14:49Nous vous proposons aussi
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