Armée : Des doutes après la libération du commandant Diarra du BATA…

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CONAKRY-Y-a-t-il eu une ingérence de l’exécutif dans la libération provisoire accordée au commandant du bataillon autonome des troupes aéroportées (BATA) de Guinée ? Condamné  à six mois d’emprisonnement assorti de trois mois de sursis, Mohamed Lamine Diarra, vient de bénéficier d’une liberté provisoire. Cette libération suscite assez d’interrogations, au sein de la partie civile, qui suspecte déjà une ingérence de l’exécutif dans les affaires judicaire sur ce dossier, a appris Africaguinee.com.


Au terme d’une courte audience tenue ce lundi à la Cour d’appel de Conakry, le juge Seydou Keita a accordé une liberté provisoire au commandant d’une unité d’élite de l’armée guinéenne.  Ce haut responsable de l’armée guinéenne, faut-il, le noter, a été condamné en début de mois pour outrage à magistrat.  Ce commandant aurait immixtion dans le bureau du juge Morlaye Soumah, et l’aurait  taxé « corrompu et de bâtard ».

Les avocats de la partie civile ont boycotté cette audience qu’ils estiment être non-conforme aux règles.  D’autant plus que la journée du lundi était consacrée aux passations de service dans les différents tribunaux. Ils ont soulevé des questions d’exception, notamment sur non respect de la procédure judiciaire. ‘’Le délai des cinq jours francs prévus pour interjetés appel n’ont pas été respectés’’, estime l’un des avocats, qui a demandé un renvoi de l’audience. Mais cette requête sera sans suites.

Joint au téléphone ce matin, maître Alsény Aissata Diallo, ne cache pas son étonnement. L’avocat se pose bien des questions sur cette décision de la cour  d’appel de Conakry.  ‘’On est en train de se retrouver nous avocats pour prendre des mesures’’, annonce-t-il.

L’exécutif a-t-il pris un pas sur le judiciaire ?

‘’Je me demande si l’exécutif n’a pas pris un pas sur le judiciaire. Parce que ce que le commandant (Mohamed Lamine Diarra) a fait est extrêmement grave’’, s’insurge l’avocat, ajoutant que ‘’sans l’indépendance de la justice et la liberté des magistrats, il n’y aurait pas une véritable démocratie. Et lui (le commandant Diarra, ndlr), il est allé très loin’’, assène-t-il.

Possibilité de  rehausser la peine…

‘’Nous, on s’attendait à ce que sa peine soit revue à la hausse,  puisque le Parquet de Dixinn avait fait appel. Et si le parquet fait appel, le tribunal de seconde instance a la possibilité de rehausser la peine à défaut de la maintenir. Que le commandant bénéficie d’une liberté provisoire, donne à réfléchir d’autant que c’est un magistrat qui est partie civile’’, laisse entendre maître Alsény Aissata.

Le principe de la contradiction non respecté en 1ère instance…

La défense quant à elle a estimé que le principe de la contradiction n’a pas été respecté en première instance.  Et, donc il n’y a jamais eu « d’outrage à magistrat ». Les défenseurs du commandant Diarra ont ensuite formulé une mise en liberté provisoire qu’ils obtiendront, puisque par la suite, le juge a ordonné plus tard la mise en liberté provisoire du commandant Diarra et ses deux grades-corps.

L’audience a été renvoyée sine-die. Poursuivi pour ‘’Outrage à Magistrat’’ le commandant Mohamed Lamine Diarra a été condamné  à six mois d’emprisonnement dont trois mois assortis de sursis.

Ses deux gardes de corps ont également écopé chacun d’une peine ferme. Caporal-chef Frédéric Zézé Guilavogui a été condamné à deux mois d’emprisonnement ferme, le caporal-chef Moussa Keita à quant à lui écopé de la peine d’un mois d’emprisonnement ferme.

Affaire à suivre…

Diallo Boubacar 1

Pour Africaguinee.com

Tel : (00224) 655 31 11 12

Créé le 18 novembre 2014 12:22

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