Alpha Condé tranche : « On ne peut pas augmenter les salaires… »

Alpha Condé, Président de la République de Guinée

CONAKRY-Face à la revendication d’Aboubacar Soumah et de son groupe qui demandent une augmentation des salaires à hauteur de huit millions de francs guinéens pour les fonctionnaires du secteur de l’éducation, Alpha Condé vient de trancher. Le Chef de l’Etat exclut toute augmentation des salaires sans ressources, appelant les syndicats à être responsables.


« Les syndicats doivent être responsables. Ils doivent savoir qu'un pays ne peut pas avancer sans sacrifice. S'il n'y a pas de ressources on ne peut pas augmenter les salaires, on ne peut pas améliorer leur condition de vie », a tranché le Président de la République.

En décembre dernier un groupe du syndicat de l’Education conduit par Aboubacar Soumah a déclenché une grève dans le pays ayant entrainé la mort de trois personnes. Ils ont suspendu leur mouvement espérant que les religieux allaient pouvoir faire fléchir le Gouvernement face à leur revendication. Ils exigent un salaire minimum de 8 millions de francs guinéens par mois. Une demande jugée « fantaisiste » par le Gouvernement qui se « cramponne » sur sa position. La grève pourrait être relancée à partir de février si les lignes ne bougent pas. Mais d’ores et déjà, le SLECG élargi à l’USTG vient de prendre une décision excluant les meneurs de cette grève qualifié de sauvage par le Gouvernement.

Le Président Alpha Condé fait remarquer aux syndicalistes que ce n'est pas la feuille de paie qui compte, mais plutôt le pouvoir d'achat. « Ça ne sert à rien d'avoir deux millions de francs guinéens si vous pouvez acheter 10 sacs de riz alors qu'avant avec la moitié de cette somme vous pouviez acheter la même quantité de riz. Donc ce n'est pas seulement le montant du salaire qui compte mais le pouvoir d'achat », martèle le Chef de l’Etat, expliquant que la Guinée doit encore fournir beaucoup d’efforts pour stabiliser sa monnaie.

« Si nous nous félicitons que l'inflation soit passée de 20 à 8%, nous sommes encore loin de nos objectifs. Car pour intégrer en 2020 la zone ZEDMAO qui est la monnaie de la CEDEAO, il faudrait que notre inflation descende à peu près à 2%. Nous avons encore beaucoup de progrès à faire d'ici 2020 pour arriver à 2% sinon à 1.5%. Si nous aimons notre pays, nous avons la volonté, nous serons capables de relever ces défis d'ici 2020 », lance le Président Condé. 

A suivre…

 

Diallo Boubacar 1

Pour Africaguinee.com

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Créé le 12 janvier 2018 12:07

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