Alpha Condé prévient l’opposition : « Nous n’allons pas céder au chantage… »

CONAKRY- Face aux menaces de reprises des manifestations de l’opposition en Guinée, le Président Alpha Condé dit avoir un remède. Le Chef de l’Etat qui s’est exprimé cette semaine sur un média sénégalais, a promis de faire appliquer la loi pour faire respecter l’autorité de l’Etat.

L’opposition guinéenne qui entend reprendre ses manifestations de rue pour dénoncer la gestion actuelle du processus électoral, devra donc faire face à la détermination du Président Alpha Condé.

« La Guinée est victime de son passé (…). J’ai été opposant pendant 50 ans, jamais on a entendu que j’ai jeté des pierres ou cassé des voitures. Quand on faisait des manifestations, on mettait un service d’ordre qui encadrait les manifestants. Est-ce que le droit de manifester c’est de casser les véhicules des gens, casser les maisons ? Non ! Nous n’allons pas céder au chantage. L’Etat guinéen va prendre ses responsabilités, nous souhaitons le dialogue, mais nous n’allons pas violer la loi (…) » promet le Président Alpha Condé en réaction aux menaces de reprise des manifestations de l’opposition.

« En Guinée, nous sommes prêts à dialoguer sur tout, sauf à violer la loi. Nous avons  un Parlement, dès qu’il s’agit de changer la loi, on va au parlement. Nous sommes ouverts au dialogue, aux négociations, mais la ligne rouge, c’est de ne pas violer la loi » poursuit le numéro un guinéen.

Le chef de file de l’opposition guinéenne, Cellou Dalein Diallo, avait récemment appelé ses militants à rester mobilisés pour la reprise des manifestations après « l’échec » du dialogue politique. Le leader de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée a dénoncé ce qu’il a qualifié de « mauvaise foi » de la part du camp présidentiel qui n’a pas voulu céder face aux revendications de l’opposition.

« Il y a deux sortes d’opposition. Des partis d’opposition qui ont été vraiment été toujours là, qui se sont battus, mais qui n’ont jamais goûté au pouvoir et des opposants qui sont  des ministres ou Premiers ministres qui fondent des partis. Ce n’est pas la même chose » souligne le Chef de l’Etat guinéen chez nos confrères sénégalais.

« On ne peut pas, sous prétexte de dialogue, accepter que les gens détruisent le pays » prévient-il.

 

Ahmed Tounkara

Pour Africaguinee.com

 

 

Créé le 6 août 2015 14:53