Alpha Condé : « Ceux qui veulent s’exclure du train de la Guinée, c’est leur problème… »

Alpha Condé, président de la République de Guinée

CONAKRY-Le président guinéen Alpha Condé, qui a présidé ce mardi 13 juillet 2021, à Conakry, l'ouverture de la Conférence Internationale Hernan Santa Cruz avec pour thème "la contribution du développement aux droits humains en République de Guinée", a averti ceux qui veulent "freiner" l'élan de développement de la Guinée qu'il vient d'impulser.


Lors de cette importante rencontre pilotée par les Nations-Unies, le dirigeant guinéen a indiqué que le choix de la Guinée d'abriter une telle rencontre est la preuve de la reconnaissance des efforts de son Gouvernement dans l'amélioration des droits de l'homme, l'atteinte des objectifs du développement et la promotion des droits socioculturels.

Rassurant que les efforts en cours seront redoublés pour le bien-être de tous, Alpha Condé a fait un avertissement à l'endroit de ceux qui veulent arrêter le "train de la Guinée". Il  se dit ouvert à ce que tous les guinéens se retrouvent à bord du train, mais ceux qui s'auto-excluent, c'est leur problème.

"Quand on veut gagner de l'argent, on va dans les affaires, quand on est ministre, médecin ou professeur, ça veut dire qu'on veut servir le pays. C'est un engagement difficile. Mais nous sommes certains de réussir grâce à l'accompagnement du peuple de Guinée. On dit que nous sommes un scandale géologique et agricole. Ça veut dire que si les guinéens acceptent de travailler, de se donner la main, de se pardonner, d'être solidaires et de savoir que le respect de l'Etat peut faire régner la Loi, la Guinée a toutes les potentialités pour être la 2ème économie de l'Afrique de l'Ouest après le Nigéria. C'est cela notre ambition. Et personne, ni à l'extérieur, ni l'intérieur ne pourra freiner cela. Je le dis de façon haut et claire : tous ceux qui pensent qu'ils peuvent arrêter ce train se trompent. Personne n'y pourra. Nous sommes d'accord que tous les guinéens soient dans ce train, mais ceux qui veulent s'exclure, c'est leur problème. On fera en sorte que la Guinée soit au rendez-vous des pays développés demain", a-t-il martelé, devant un parterre de personnalités.

Il a également souligné : "Nous devons mobiliser toutes les énergies, tous les talents et toutes les compétences du  pays, dans un élan patriotique, sans exclusive, ni d'exclusion pour le développement économique et sociale dans notre pays. Il s'agit d'une véritable reconversion des mentalités pour le bénéfice de nos populations, aussi poser les jalons du renouveau pour une Guinée solidaire, prospère, attrayante, débarrassée de la corruption et profondément attachée à l'éthique et à des valeurs partagées.

Ensemble, nous devons nous rassurer que les moyens dont nous disposerons contribuent à améliorer le panier de la ménagère, à réduire les inégalités sociales très fortes encore malgré tous les efforts consentis. La croissance économique n'est pas une fin en soi. Au contraire, elle devrait être le levier d'une répartition équitable des richesses. Pour ce faire, le gouvernement guinéen a lancé de vastes chantiers devant conduire à l'atteinte de ses objectifs…", a t-il dit.

Pour réussir cette transformation interne, le Chef de l'Etat indique qu'il y a besoin d'oeuvrer en faveur d'un espace civique où droits et devoirs des citoyens se conjuguent à travers le respect de l'Etat de droit et des institutions républicaines.

"La Guinée ne peut y parvenir toute seule : nous avons besoin d'un cadre de coopération internationale où la pauvreté est combattue comme l'une des pires formes de violation des droits de l'homme (…) La Guinée a besoin de la libre et pleine participation de toutes ses filles et de tous ses fils d'ici et de la diaspora dans les efforts de développement. Elle ne peut ni se développer, ni  demeurer libre sans la pleine participation de tous. Le dialogue et la cohésion sociale sont à la fois des objectifs politiques et des outils de mise en œuvre de toute politique publiques dans notre pays", a ajouté le Chef de l'Etat.

Selon lui, le droit au développement, les droits économiques et sociaux sont des exigences et des garanties des droits civiques et politiques.

"Nous devons les promouvoir ensemble, selon le contexte et les contraintes de chaque pays en usant de notre intelligence collective en faveur de la coopération. Je sais compter sur tous les autres États qui se distinguent dans ce cadre. Mais nous devons d'abord compter surtout sur nos propres forces", a-t-il lancé, réitérant qu'il veut désormais que les richesses de la Guinée profitent à tous les guinéens.

"Notre politique de décentralisation est un outil de participation des populations à la définition de leur besoin et la mise en œuvre des actions. Car, on ne peut pas faire le bonheur des gens à leur place. Seul les peuples savent quels sont leurs besoins et c'est en les associant à la définition et à la concrétisation concrète de ses programmes que nous pouvons changer leurs conditions de vie", a-t-il dit.

Nous y reviendrons !

 

Bah Boubacar Loudah

Pour Africaguinee.com

Tel : (00224) 655 311 113

 

Créé le 13 juillet 2021 16:17

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