Ahmad-Ahmad de la CAF à Conakry : « Nous ne pouvons pas accepter… »
CONAKRY-Pour sa première visite sur le territoire guinéen depuis son élection à la tête de la Confédération Africaine de Football (CAF), le Malgache Ahmad-Ahmad a passé en revue les quelques problèmes qui assaillent le football guinéen. Le tombeur de Issa Hayatou en mars 2017, a, sans coup férir parlé des chances pour l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) sur le sol guinéen en 2023. Le président de la CAF s’est aussi penché sur la question d’audit qui est en cours au sein de la Fédération Guinéenne de Football. Lisez plutôt !!!
Organisation de la CAN 2013 en Guinée
La visite que nous effectuons en Guinée est très symbolique (…), très symbolique parce que nous devons être cohérents dans notre démarche depuis le début. La Guinée, c’est vrai a marqué de son empreinte l’Histoire du Football Africain. Je pense que c’est une chance énorme aujourd’hui pour ce pays qui, a la mesure de cette ambition pour revenir à cette place.
Nous avons fait le tour de ce qui se passe sur les préparatifs de CAN 2023 (…), parfois des journalistes posent des questions auxquelles eux-mêmes peuvent répondre. Officiellement la CAF n’a jamais mis en doutel’attribution de la CAN à ces trois pays (Cameroun 2019, Côte-d’Ivoire 2021 et la Guinée 2023, ndlr), mais la CAF est à l’écoute de sa base. Vous savez très bien qu’on vient d’organiser le symposium au Maroc où tous les acteurs du football se sont réunis pour discuter de la manière de gérer le football Africain, C’est eux qui nous ont proposé sur ce volet particulier pour l’organisation de la CAN. Tous les continents ont augmenté le nombre de places pour leurs compétitions à la phase finale (…), la CAN depuis longtemps est à 16 équipes, même le CHAN est à ce nombre. Nous ne pouvons donc pas aligner ces deux compétitions avec le même nombre d’équipes donc la CAN, notre fleuron, doit être au-dessus de toutes les compétitions. Si ce congrès nous a votés sur la base de plusieurs programmes dont celui-ci, nous devons donc écouter les acteurs du Football.
Nous devons donc respecter les engagements pris. Donc celui qui veut aller dans ce sens nous irons ensemble (…), pour ce faire alors, 2019 nous irons avec 24 équipes. Je vous garantis que l’Afrique possède des pays qui peuvent abriter ces compétitions sans problème. Donc comme on le dit, la balle n’est plus dans notre camp mais à ces pays qui ont eu l’attribution. Voilà ceux dont le football africain a besoin, celui qui est disposé à le faire on continu avec lui, vous n’êtes pas disposé par rapport au cahier des charges on retire et on donne l’organisation à un autre pays (…).
Ce qui est certains nous ne pouvons pas acceptez que nos stars africaines dorment dans des hôtels qui ne leurs sont pas convenables, ni se déplacer aisément afin de rejoindre un site de la compétition avec des problèmes. Il faut des hôpitaux de hauts-standing pour répondre à des urgences (…) ; il faut les rassurer qu’ils sont dans des pays qui peuvent leur fournir des garanties nécessaires lors du tournoi. Il faut prendre tout cela, en compte, c’est pour cette raison que nous avons relevé le standard dans le cahier des charges pour l’organisation de cette compétition. J’estime que la Guinée est engagée à travers ce qu’on a entendu avec le chef d’Etat et même geste significatif très fort en mettant en place son comité d’organisation avant même le Cameroun. Ce qui veut dire qu’ils veulent prendre en main l’organisation de cette compétition. Mais en tant que responsables, nous avons le droit de nous inquiéter sur l’organisation de la CAN parce que si cela ne marche pas c’est nous qui serons responsables devant l’histoire. Moi j’estime à travers la FGF, d’ailleurs le président est même le président du COCAN et même ceux qui sont au sommet de l’Etat sont pour cette organisation. Il faut y penser maintenan et de prendre en compte le cahier de charges pour qu’on ne se bouscule pas à la dernière minute. Donc en grosso-modo, la CAF n’a jamais mis en doute l’attribution de la CAN 2023 à la Guinée à aucun moment.
Audits à la Fédération Guinéenne de Football (FGF)
Je me réfère toujours à notre cahier de charges, c’est pour cette raison que nous avons prôné la bonne gouvernance. Nous avons déjà commencé les reformes au niveau de notre administration c’est-à-dire au niveau statutaire, avec la mise en place des commissions indépendantes qui se chargent de la gouvernance et surtout la mise en place d’un mécanisme de contrôle interne de transparence financière. L’audit est une obligation aujourd’hui, nous ne pouvons pas accepter que l’argent public ou celui qui appartient à une institution comme le football soit dilapidé pour autre chose. La FIFA depuis un certain moment a exigé dans toutes les fédérations des audits. D’ailleurs il y avait un audit local avant même celui de la FIFA. Même la CAF est assujettie à ces obligations (…), moi j’encourage donc, toutes les fédérations dans le sens de la transparence financière, de la protection des avoirs et du patrimoine des fédérations. Les procédures sont enclenchées et il y a différents responsables qui sont saisis par rapport à tout cela. Il reste donc à la FIFA de prendre une décision et d’aller continuer les procédures pour que ça ne soit pas une culture d’impunité. Après on verra la suite. C’est qui est sûr de nos jours, l’on ne peut pas prétendre être membre de la FIFA ou de la CAF sans un contrôle d’intégrité. Tout cela n’est pas fait par hasard mais c’est pour la mise en place d’une administration saine et transparente qui sera bénéfique pour tout ce que l’on fait pour le football.
BAH Boubacar LOUDAH
Pour Africaguinee.com
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Créé le 7 novembre 2017 08:54