Affaire SIVITA : L’État Guinéen sur la « sellette »…
CONAKRY-Vingt ans après l’arrêt des activités de la Société Industrielle de Visite technique automobile (SIVITA), son dirigeant vient de demander des comptes à l’Etat guinéen. M. Balla Moussa Keita reproche à l’Etat guinéen de n’avoir pas respecté les clauses de la convention régulière signée entre SIVITA et l’État. Cette affaire restée longtemps pendante devant les cours et tribunaux du pays a été tranchée.
Dr Balla Moussa Keita dit avoir investi trois cent milliards (300 000 000 000) Gnf avec des partenaires allemands pour le lancement des activités de SIVITA. La Société n’a fonctionné que trois ans avant d’être mis aux arrêts.
« J’ai fait tout cet investissement pour montrer la valeur de mon pays. J’ai perdu deux de mes maisons dans cette affaire. Je sais qu’à mon âge, Dieu ne me donnera pas la chance de vivre encore pendant 50 ans de plus, mais je continuerai à me battre tant que la vérité n’est pas dite. Aujourd’hui, je ne peux pas regarder mes amis allemands dans leurs yeux (…) Je porte plainte contre toute autorité directement ou indirectement impliquée, parce que je voulais aider mon pays. L’État et moi étions ensemble, jusqu’à ce qu’il ait reçu tous les documents », a déploré Balla Moussa Keita.
Après la résiliation unilatérale du bail, SIVITA s’est tournée vers la justice qui lui a donné raison face à l’Etat guinéen.
« Depuis 20 ans, la société SIVITA est en justice avec l’État guinéen. Le processus a abouti à trois décisions de justice. Ces différentes décisions sont aujourd’hui définitives », explique l’avocat de M. Keita.
Selon Me Sékou Amadou Sylla, il ne reste qu’à les exécuter. « Nous sommes à cette phase. C’est pourquoi j’interpelle l’État afin d’y faire face, parce qu’un État qui ne fait pas exécuter ses décisions de justice, fragilise dangereusement ses citoyens et c’est le cas à présent (…) La société a été rétablie dans ses droits par la justice guinéenne, que nous saluons de passage. L’État a tout à fait intérêt, a même l’obligation de porter main forte à l’exécution de ces décisions de justice », martèle l’avocat de ladite société.
M. Balla Moussa Keita sollicite un appui auprès des autorités actuelles pour que sa société soit rétablie dans ses droits.
« Le Colonel Mamadi Doumbouya n’est certainement pas au courant de ce problème, tout comme certains ministres, comme le ministre de la justice. Je leur tends la main afin de faire respecter l’exécution des arrêts et décisions de justice, ceci pour permettre à la SIVITA de travailler. Mes infrastructures sont à l’intérieur du pays, où on a investi plus 300 milliards. Elles ne sont rentables ni au peuple de Guinée, ni à nous, encore moins à l’État qui est perdant…», interpelle M. Keita.
Dansa Camara DC
Pour Africaguinee.com
Créé le 8 mai 2023 04:00Nous vous proposons aussi
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