Affaire Nanfo Diaby : la Cour Suprême va trancher…
CONAKRY-La Cour Suprême a été saisie par rapport à l'affaire Nanfo Diaby, le prédicateur N'Ko qui prie en langue Maninka. Alors que le dossier est pendant devant cette juridiction supérieure, l'imam Diaby a une nouvelle fois été interpellé à son domicile, dans la commune urbaine de Kankan, alors qu'il dirigeait la prière de l'Aid el Fitr en compagnie de ses fidèles. Il a été accusé de "troubles à l'ordre public", a appris Africaguinee.com.
Son avocat maitre Salifou Béavogui crie au scandale, dénonçant la persécution de son client pour sa foi religieuse. Selon lui, l'imam Nanfo Diaby est victime d'arbitraire dans son propre pays. L'avocat annonce avoir saisi la Cour Suprême qui va devoir trancher. L'agent judiciaire de l'Etat et le secrétariat général des affaires religieuses sont convoqués à la Cour Suprême, précise Maitre Salifou Béavogui.
"Aucun article du code pénal ne condamne la prière dans sa foi religieuse, ça n'existe pas. Aujourd'hui, il est privé de sa liberté au motif que la ligue islamique aurait sorti l'interdiction. Or, cette interdiction ne repose sur aucun article du code pénal. Mieux, cette interdiction est actuellement attaquée devant la Cour Suprême. Le secrétariat général de la ligue islamique, l'agent judiciaire de l'Etat sont convoqués devant la Cour Suprême sur la base de notre recours", a confié l'avocat qui a joint votre quotidien en ligne.
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Exigeant la libération de son client, maître Salif Béavogui, soutient qu'aucun guinéen ne doit être persécuté pour sa foi religieuse.
"C'est de l'arbitraire, il est persécuté à cause de sa foi religieuse. On n'a même pas besoin d'un procès pour ça. Il faut qu'il soit libéré. Aucun guinéen ne doit être persécuté dans son pays pour sa foi religieuse. Parce que la foi religieuse c'est entre le croyant et Dieu", martèle l'avocat.
A suivre…
Africaguinee.com
Créé le 15 mai 2021 11:31
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