Affaire M’Mah Sylla : Vers l’ouverture du procès des prévenus…

CONAKRY-La mort de M'Mah Sylla avait suscité une vague d'indignations en Guinée et même au-delà des frontières. Cette demoiselle qui est décédée à Tunis le 21 novembre 2021 avait été violée à maintes reprises par des hommes présentés comme étant des médecins dans clinique non-agréée à Conakry. Ensuite, ses bourreaux ont avorté sa grossesse en lui administrant des substances nuisibles.
Pour réprimer ce crime qui a irrité plus d'un, le parquet de Mafanco a annoncé la tenue dans un bref délai du procès des quatre inculpés, placés tous sous mandat de dépôt à la maison centrale de Coronthie depuis le 21 avril 2022.
Selon Abdoulaye Israël Kpogomou, procureur de la République près le Tribunal de Première Instance de Mafanco, les nommés Patrice Lamah, Daniel Lamah, Célestin Millimono et Sebory Cissé sont poursuivis pour les faits de viol, d'avortement, d'administration de substances nuisibles, de meurtre et complicité. C'est ce qui ressort soutient-il, de l'information judiciaire ouverte dans cette procédure par le doyen des juges d'instruction.
Le procureur de la République près le Tribunal de Première Instance de Mafanco s'est basé sur l'ordonnance rendue par le magistrat instructeur pour détailler individuellement les charges retenues contre les inculpés. Selon Abdoulaye Israël Kpogomou, il est reproché à :
1- Patrice Lamah et Celestin Millimono d'avoir à Conakry courant août 2021, en tout cas depuis temps non prescrit, commis un acte de pénétration sexuelle par violence, contrainte ou surprise sur la personne de mademoiselle M'Mah Sylla.
2- Patrice Lamah, Daniel Lamah et Celestin Millimono, d'avoir employé des moyens et substances destinés à provoquer l'expulsion prématurée du fœtus ou favoriser l'interruption artificielle de la grossesse.
3-Patrice Lamah, Daniel Lamah, Celestin Millimono et Sébory Cissé, d'avoir employé des moyens ou substances pour exposer M'Mah Sylla à un risque de mort ayant entrainé des mutilations et infirmités par le fait de violations graves et renouvelées, manifestement délibérées d'obligations particulières de prudence ou de sécurité imposées par la loi et exigées par la déontologie médicale.
Le parquet de Mafanco a précisé que les diligences sont en cours pour la tenue de ce procès tant attendu.
« Le parquet rassure que cette procédure qui suit son cours normal, connaitra un traitement judiciaire respectueux des droits de l'Homme et des principes cardinaux qui gouvernent le procès pénal », a indiqué Abdoulaye Israël Kpogomou.
Siba Engagé
Pour Africaguinee.com
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Créé le 8 juillet 2022 23:13Nous vous proposons aussi
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