Affaire des immigrés guinéens en Belgique : L’ambassadeur Dr Ousmane Sylla convoqué à Conakry…
CONAKRY- Les autorités guinéennes pourraient prendre de nouvelles mesures dans le cadre du dossier lié à l’expulsion de certains de ses compatriotes résidents en Belgique. Cette semaine, l’ambassadeur de la Guinée en Belgique, Dr Ousmane Sylla est revenu à Conakry pour des consultations avec les autorités de Conakry, a appris Africaguinee.com.
Selon nos informations, le diplomate guinéen en poste à Bruxelles a eu un entretien vendredi dernier avec une commission ministérielle présidée par le ministre d’Etat chargé des affaires étrangères, François Lounceny Fall.
Après la position exprimée par Conakry qui s’était opposée à toute idée de rapatriement massif de guinéens à travers un charter, Bruxelles semble avoir trouvé une autre formule. Par groupe de trois ou quatre personnes, des guinéens déboutés de la demande d’asile formulée auprès des autorités belges, Bruxelles arrivent quasiment tous les jours par des lignes régulières.
Rappelons qu’un mémorandum portant sur l’immigration existe entre les deux pays.
Dans ce document de 9 pages, les deux pays se sont engagés "à établir, en accord avec leurs législations respectives, les mesures adéquates pour éliminer tout acte impliquant directement ou indirectement une distinction, exclusion, restriction ou préférence contre un ressortissant de l’autre partie contractante se trouvant dans leurs territoires respectifs, fondées sur la race, la couleur, le sexe, l’ascendance ou l’origine ethnique, les convictions et les pratiques religieuses".
En signant ce mémorandum, la Guinée s’est engagée "à réadmettre sur son territoire, à la demande de la Belgique, toute personne qui ne remplirait pas ou plus les conditions d’entrée, de séjour ou d’établissement sur le territoire Belge, lorsqu’il est démontré que la personne concernée est un ressortissant guinéen". On comprend donc pourquoi la Belgique insistait sur le retour “forcé“ de ces guinéens contre même la volonté des autorités de Conakry.
Cependant, Conakry accuse Bruxelles de n’avoir pas totalement respecté le contenu du mémorandum, surtout en son article 10. Cet article stipule que: " le rapatriement des personnes doit être organisé par la partie contractante requérante en relation avec le représentant légal de la partie contractante requise".
Ainsi, Conakry accuse Bruxelles de n’avoir pas informé son représentant légal qui est son Ambassadeur au Royaume de la Belgique. Des titres de voyage auraient simplement été délivrés aux personnes devant être expulsées sans en informer les autorités de l’ambassade de Guinée à Bruxelles.
Ahmed Tounkara
Pour Africaguinee.com
Créé le 22 mars 2014 13:54Nous vous proposons aussi
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