Accord sur la durée de la transition : Réactions mitigées au sein de la classe politique…

Le colonel Mamadi Doumbouya, Président de la Transition et le Médiateur de la Cedeao, Yayi Bony

CONAKRY- En Guinée, l'accord trouvé ce vendredi 21 octobre 2022 entre l'institution sous régionale (CEDEAO) et la junte au Pouvoir suscite des réactions mitigées au sein de la classe politique. Notre rédaction a fait un tour d’horizon dans les États-majors des partis politiques.


Au micro d'Africaguinee.com, Bah Oury, leader de l’UDRG a indiqué cette entente entre la Guinée et la CEDEAO va permettre le déroulement pacifique de la transition. Pour lui, cet accord est une bonne nouvelle pour la Guinée. 

"Je considère que c'est un pas décisif pour la clarification et la consolidation de la feuille de route de la transition. Premièrement, les 10 étapes que le CNRD a proposées sont maintenues. Ensuite, la durée a été fixée à 24 mois à partir de la validation par la conférence des chefs d'Etat de la CEDEAO du protocole d'accord. De ce point de vue, c'est une excellente chose pour notre pays.

Sur le plan politique cela éclairci l'horizon, sur le plan de l'opérationnalisation de la transition.  La CEDEAO et la Guinée vont de concert travailler à mobiliser la communauté internationale pour l'accompagnement technique et financier pour la finalisation des travaux de cette transition. Donc, c'est une bonne nouvelle pour notre pays", a expliqué Bah Oury.

Interrogé sur cette actualité, Pépé Francis Haba, président de l'Union Guinéenne pour la Démocratie et le Développement (UGDD) a félicité l'institution sous-régionale pour le travail abattu.

« La CEDEAO est parvenue à trouver un accord avec le CNRD sur le contenu de la transition qui est de 24 mois. En attendant d'avoir les détails de l'accord, il faut saluer le travail de la CEDEAO. Il faut surtout les féliciter puisque jusque-là le CNRD refusait catégoriquement de préciser la date des différentes élections. Si la CEDEAO réussit à obtenir cette visibilité c'est tant mieux. C'est ce qu'on demandait depuis longtemps », a indiqué M. Haba.

Par ailleurs, ce membre de l'Alliance Nationale pour l'Alternance Démocratique (ANAD) a soulevé des zones d'ombre qui entourent l'accord trouvé entre le CNRD et la CEDEAO. 

« Force est de reconnaître qu'il y'a encore des inquiétudes. La première est que le communiqué ne précise pas exactement quand est-ce que la transition débute et quel est le véritable contenu. Quand est-ce qu'il y aura l'élection référendaire ? Quand est-ce que les autres élections auront lieu ? Ces inquiétudes seront levées lorsque nous aurons le rapport détaillé de la CEDEAO. Je pense que le CNRD ne devrait pas attendre que ce soit la CEDEAO qui nous aide à résoudre tout ça », conseille le président de l'UGDD.

Au RPG arc-en-ciel, l’on soulève les mêmes inquiétudes. Saloum Cissé, interrogé dans la soirée du vendredi 21 octobre 2022 n’a pas caché ses craintes.

" S’ils prennent par exemple à la fin de l'année 2022 pour commencer, ça veut dire que les trois ans sont consommés. Et donc ça ne voudra rien dire. Alors, pour nous, on ne peut pas faire un jugement de valeur tant qu'on n'est pas situé dans le temps. Parce que ça fait un an qu'on dit de faire des propositions qui n'aboutissent pas », a-t-il dit.

A l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), parti dirigé par Cellou Dalein Diallo, il n’y a pas eu encore de réactions. Plusieurs dirigeants de cette formation politique, contactés par Africaguinee.com, n’ont pas souhaité faire de commentaires sur cet accord.

A suivre…

Siba Guilavogui &

Oumar Bady Diallo

Pour Africaguinee.com

Créé le 22 octobre 2022 11:34

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