Accord gouvernement-syndicats: la réaction de fermeté d’Aboubacar Soumah

CONAKRY-Le Gouvernement et plusieurs structures syndicales de l’Education ont trouvé un accord ce mardi 28 janvier tard dans la nuit, sans Aboubacar Soumah le fil conducteur de la grève des enseignants qui paralyse les cours dans les écoles.
Exclu des négociations, le secrétaire général du syndicat libre des enseignants-chercheurs de Guinée ne bouge pas d’un iota. Selon lui, cet accord ne concerne pas les grévistes qui d’ailleurs vont continuer la grève.
Au sortir de leur rencontre hier, le gouvernement et plusieurs autres structures syndicales ont conclu un protocole d’accord qui donne une prime aux enseignants qui varie de 450 000 à 1 300 000 fg selon les zones d'affectation de l'enseignant.
Contacté par notre rédaction sur cet accord, le secrétaire général du secrétaire général du syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée a affirmé que la grève continue puisque selon, ceux qui ont déclenché la grève, ne font pas partie des signataires de ce protocole d’accord.
« Est-ce que nous avons participé aux négociations ? Or il se trouve que c’est nous qui avons déclenché la grève. Dans un premier temps on a commencé à négocier. Lorsque qu’on a arrêté nos camarades, nous avons suspendu les négociations pour les faire libérer. Lorsque ceux-ci ont été libérés, on s'attendait à un nouvel appel du gouvernement qui n’a pas été fait. A notre grande surprise, nous avons suivi un communiqué qui invite toutes les structures syndicales de l’éducation à la reprise des négociations. Ces structures ne sont pas signataires du protocole d’accord, elles ne sont pas signataires de l’avis de grève en cours. Si maintenant ces structures-là se retrouvent là-bas et ils signent un protocole, cela n’engage que ces structures-là. Nous, nous continuons notre grève », a affirmé Aboubacar Soumah tout en envoyant un message fort aux enseignants.
« Je demande aux enseignants de ne pas se laisser berner par ce protocole-là et surtout de ne pas se laisser tromper par le ministre du travail (le ministre de l’enseignant technique, de la formation professionnelle et du travail LansanaKomara, ndlr) et le ministre Mory Sangaré de l’éducation nationale et de l’alphabétisation qui ne défendent que leurs intérêts. J’invite les enseignants de continuer à observer le mot d’ordre de grève jusqu’à l’aboutissement de nos revendications. Sachez que les signataires de ce protocole-là avaient déjà fait une tournure pour faire accepter aux enseignants les 450 mille. Sachez que le SLECG avait rejeté les résultats de l’assainissement. Donc continuons la grève jusqu’à ce que le gouvernement nous appelle et qu’on signe un protocole d’accord à la satisfaction de tous les enseignants », a-t-il lancé.
Oumar Bady Diallo
Pour Africaguinee.com
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Créé le 29 janvier 2020 10:42