Aboubacar Soumah brandit la menace d’une grève : « Notre patience a des limites… »

Aboubacar Soumah, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL du SLECG

CONAKRY-En Guinée, l’opération de paiement couplé à l’enregistrement des enseignants contractuels recrutés par les communes a été officiellement lancée à Conakry, le 03 janvier dernier par le ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation (MATD).


Près d’un mois après ce démarrage, la situation ne semble pas reluisante sur le terrain. A l’intérieur du pays, cette opération devrait commencer le 05 janvier, mais selon nos informations, dans plusieurs localités, ni le recensement encore moins le paiement de ces enseignants n’a encore commencé, à en croire le secrétaire général du SLECG. Aboubacar Soumah brandit une menace de grève si la situation ne se normalise pas.

« L’enrôlement a commencé depuis le 03 janvier à certains endroits. Mais dans beaucoup de préfectures, le processus n’a pas encore débuté. Ils (cadres de l’administration du territoire et de la décentralisation, ndlr) avaient promis de faire concomitamment l’enrôlement et la paie, mais ce n’est pas ce qui se fait sur le terrain. Partout où ils ont commencé, la paie n’a pas suivi. On ne sait pas si c’est un manque de volonté ou c’est par manque d’argent. Ils avaient promis de payer immédiatement au fur à mesure qu’on enrôle, mais ce n’est pas le cas », a déploré Aboubacar Soumah.

Dans certains endroits, notamment à Télimélé il n’y a que les machines qui ont été envoyées. Les agents recenseurs qui devaient procéder à l’enrôlement ne sont pas encore venus. Pourquoi ? Parce que ces derniers n’auraient pas reçu leurs primes, selon le syndicaliste. Et, il n’y a pas que Télimélé.

« Dans la région de Mamou, à Pita et Dalaba, les opérations n’ont pas commencé. Dans certaines préfectures où ils ont commencé, le rythme est tellement lent qu’ils ne pourront pas finir si vite. Partout, c’est le calvaire que traversent les enseignants à tous les niveaux. Les contractuels ont abandonné les classes, ils sont venus dans les centres pour se faire enrôler mais jusqu’à présent, rien. Dans beaucoup de préfectures, les équipes ne se sont pas encore présentées », a révélé le secrétaire général du syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée.

Selon le syndicaliste, toute leur tentative pour avoir un répondant auprès du ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation (MATD) est restée sans suite, pour le moment.

 « On n’a aucun répondant. C’est pour cette raison que nous sommes en train de menacer car les gens sont bloqués dans leur droit. Notre patience a des limites », a averti M. Soumah.

« Ils ont signé des contrats de performance avec les autorités éducatives mais est-ce que cela peut être respecté ?  D’autant plus qu’eux-mêmes (autorités, ndlr) ont créé d’autres situations ne permettant pas d’atteindre les objectifs. Aujourd’hui les enseignants, y compris les titulaires ne sont pas en classe. Ils sont dans les centres pour l’enrôlement. Tout simplement parce qu’une date limite leur a été donnée (le 31 mars), passé ce délai, s’ils n’ont pas leurs cartes biométriques ils ne percevront pas leurs salaires.

A tous les niveaux, ils ont créé des conditions ne permettant pas d’atteindre les objectifs, c’est-à-dire des meilleurs résultats aux examens nationaux. Il y a une contradiction entre ce qu’ils veulent et ce qui se passe sur le terrain. Nous syndicalistes, pour le moment ne faisons que dénoncer. Mais arrivé à un certain niveau, nous cesserons de menacer pour utiliser l’arme que nous avons. C’est-à-dire la dernière arme que la loi nous confère : la grève », a prévenu Aboubacar Soumah, Secrétaire général du SLECG.

A suivre

Siddy Koundara Diallo

Pour Africaguinee.com

Tel : (00224) 664 72 76 28

Créé le 28 janvier 2023 17:33

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