Abdoulaye Conté, candidat du RPG-arc-en-ciel : « mes ambitions pour Kaloum… »

Abdoulaye Conté, candidat du RPG à Kaloum aux élections communales

CONAKRY-Nanti de 22 ans d’expériences dans le secteur pétrolier et dans le domaine des Télécoms, Abdoulaye Conté qui porte les souleurs du parti au pouvoir aux élections du 04 février, nourrit de grandes ambitions pour la commune de Kaloum, le centre administratif et d’affaires de la capitale. Dans cette interview qu’il a accordée à notre rédaction, le candidat du RPG-arc-en-ciel pour cette circonscription aux élections communales expose son programme de société qu’il a bâti autour de six points. Son parcours, son programme, ses chances de gagner, M. Conté a répondu à nos questions. Lisez…


Africaguinée.com : Bonjour Mr Conté bonjour, vous briguez la commune de Kaloum sous les couleurs du RPG arc-en-ciel. Parlez-nous d’abord brièvement de votre parcours ?

ABDOULAYE CONTE : Je suis Abdoulaye Conté, je brigue effectivement en 2018 pour les communales la mairie de Kaloum pour le compte du RPG-Arc-en-ciel. Il est important  que j’aille un peu plus en détails sur mon parcours professionnel. J’ai 22 ans d’expériences dans le secteur pétrolier et dans les Télécoms. Depuis 7 ans  j’ai un cabinet d’expertise, d’assistance en ce qui concerne le secteur de l’emploi des jeunes. J’ai assez travaillé avec les multinationales en Guinée et à l’extérieur. C’est donc nanti de cette expérience que je voudrais partager avec les jeunes de Kaloum afin de faire en sorte que ces jeunes puissent avoir confiance en eux. Avec une expertise aguerrie l’on peut effectivement aider cette couche.

Sur quoi avez-vous bâti votre programme ?

Mon programme s’articule sur six points prioritaires. Au-delà de tout ce que l’on peut faire à Kaloum, nous pensons que l’éducation est centrale. Lorsque vous sillonnez cette commune, vous vous rendrez compte que nous sommes dans une situation où l’éducation doit être revue. Il est opportun et important que l’on donne plus de priorité à l’éducation que ce soit au niveau du primaire que du secondaire, afin de permettre à plus de jeunes d’accéder au savoir  pour permettre plus de réussite au niveau de Kaloum. Dans ce point, je donnerai aussi l’importance en ce qui concerne la pédagogie. Pour moi, il est inadmissible qu’il y ait des effectifs pléthoriques au sein des écoles primaires (…).

Dans un premier temps, les effectifs pédagogiques acceptables varieront entre 25 à 30 élèves par classe. En second lieu, c’est le contenu qualitatif des cours, le choix du  corps professoral net, enfin le volet sécuritaire des écoles. Nous allons réduire ces effectifs pour aider les élèves de cette circonscription. Ce que j’ajouterais, c’est la qualité des enseignants, il faut en amont évaluer les enseignants pour ne pas qu’ils constituent eux-mêmes la source de l’échec de nos élèves. Les infrastructures sont aussi d’une très grande importance dans ce secteur, il  faut les équiper même dans le domaine  de l’informatique.

Il faut que les enfants vivent leur époque et que les enseignants soient capables d’enseigner avec les moyens modernes (…), nous en avons les moyens pour la commune de Kaloum d’assister les écoles primaires et collèges. Il ne faut non pas oublier aussi le volet sécuritaire des écoles, il faudrait que les écoles et les enfants soient sécurisés. C’est un environnement particulier pour la recherche du savoir, il faut donc lui donner une importance capitale. Ce sont ces différents axes  que je pourrais mener une fois à la tête de la commune de Kaloum.

Le second axe de mon programme sera l’emploi des jeunes à Kaloum. On en a réellement besoin. L’avantage que Kaloum a, c’est ce que toutes les entreprises sont installées chez-nous. C’est vrai qu’il y a assez de déscolarisés ici, c’est un élément à prendre en compte puisque de nombreux jeunes, filles et garçons confondues qui ont très tôt quitté l’école.  Il faudra intégrer dans un programme que nous avons appelé le programme de renforcement des capacités afin de rendre tous ces jeunes employables pour permettre aux entreprises de retrouver des profils acceptables (…), nous parlons là d’entreprises privées qui sont complètement autonomes. Lorsque les profils demandés et les besoins de ces entreprises sont satisfaits que les jeunes de Kaloum soient recrutés. Donc nous allons faire cela avec beaucoup d’abnégation et de détermination.

En ce qui concerne l’emploi des jeunes, si vous vous n’avez pas assez d’expertises, vous ne pouvez pas le faire. Moi j’ai la chance depuis sept ans de travailler dans mon cabinet d’expertise et de renforcement des capacités destinés exclusivement aux jeunes. Nous avons fait un beau parcours, nous ne sommes pas loin aujourd’hui en termes de statistiques plus de 400 jeunes qui sont intégrés et qui travaillent dans des entreprises. Des hôtels comme le complexe NOOM où nous avions pu faire intégrer plus de 150 jeunes ; des entreprises comme la BICIGUI où nous avons plus de 50 jeunes cadres qui sont opérationnels et qui sont d’ailleurs les meilleurs cadres félicités par la direction. Mon cabinet a été félicité à plusieurs reprises par  ces institutions où nous avions l’exclusivité de recrutement. La BCEI, où nous avions fait recruter plus de 30 jeunes et qui sont opérationnels.  Donc aujourd’hui nous avions plus de 400 jeunes opérationnels dans des entreprises après avoir mené un travail de fourmis que nous appelons renforcement des capacités. On peut le faire à Kaloum et le réussir, que ce soit dans le secteur de la formation technique et professionnelle avec les jeunes sortis diplômés et les jeunes déscolarisés. Nous allons faire en sorte que tout le monde soit couvert  progressivement et graduellement. Comme ça nous pourrions absorber le maximum de chômeurs et de faire en sorte que l’on touche le maximum de jeunes. Certains diront que c’est ambitieux mais de notre côté nous dirons que c’est réalisable parce que nous pouvons le faire.

Le troisième axe  de mon programme est le volet de la sécurité.  Il est évident que nous souffrons de l’hygiène publique. Il faut un vrai programme qui va faire la recherche de plus de propreté et de salubrité. Ceci n’est pas une profession qui doit être  mis à l’écart. Il faut mettre en place des structures que nous allons contrôler. Nous irons jusqu’au lavage de nos routes  comme cela se fait ailleurs avec des équipements appropriés. Je vous dirais pourquoi ça échoue, c’est parce que l’on ne peut pas bien payer  de manière raisonnables ces techniciens. Il faut les prendre au sérieux et les payer décemment et s’en occuper d’eux si nous voulons des résultats acceptables. Cela, nous allons le faire. En ce qui concerne la sécurité, pour la commune, le droit nous permet  d’avoir une police communale, d’avoir des superviseurs communaux qui vont s’occuper de la commune  en matière de sécurité, nous allons l’exploiter. Ça  c’est un créneau qui peut absorber plus de 200 jeunes immédiatement  lorsqu’ils sont bien formés et bien intégrés. 

Pour le quatrième axe, il s’agit de la Santé (…), lorsque l’on visite nos espaces de santé, c’est la désolation. Il y a assez de pertes en vie dans nos hôpitaux  et toutes les communes doivent se pencher sur cette question. Ce que je compte faire, c’est de mettre en place des mutuelles de santé. Il faudrait que la population participe  à sa propre santé. L’avantage, ce sont des montants dérisoires mais en termes de masse critique nous récolterons suffisamment pour faire ce que l’on appelle l’assurance maladie au niveau de la commune. Nous ferons en sorte avec 20.000 GNF par mois que chaque personne paye et qu’elle puisse avec sa  famille être prise en charge au niveau des structures hospitalières. Les mutuelles de santé sont incontournables aujourd’hui  puisque cela aide énormément dans les prises en charge.

Nous veillerons aussi à la propreté dans les hôpitaux; il faut les gérer pratiquement comme les hôtels. Il ne faut pas que le malade n’ait pas envie d’aller à l’hôpital dans la crainte de choper une autre maladie dû à la saleté. Donc pour cela, il faut beaucoup d’hygiènes dans les hôpitaux. Pour se faire donc, il s’agit de confier ce travail à des professionnels qui savent comment administrer un hôpital. Il faut aussi former de bons médecins et des infirmiers, il ne s’agit pas d’envoyer des incompétents qui ne savent pas faire le travail. Quand vous avez la vie de quelqu’un en main, il faut faire le travail de manière consciente.

Le cinquième volet  de mon programme, c’est l’entrepreunariat féminin. Kaloum a la particularité d’avoir des femmes extrêmement dynamiques. C’est elles qui soutiennent d’ailleurs leurs familles mais elles ne sont pas suffisamment épaulées. Nous pensons qu’à travers la mise en place des micros crédits, les femmes qui sont aujourd’hui avec leurs propres comptes ou moyens financiers, nous pouvons les aider en les propulsant, les structurer au niveau de la commune  afin que ces femmes soient absolument dans l’environnement économique et que cela soit rentable pour elles avec un impact réel sur chaque individu de la famille. C’est un élément incontournable de notre programme.

Enfin, le sixième axe de mon programme est la prise en charge des déshérités. Nous avons beaucoup d’orphelins, des femmes et des enfants abandonnés à eux-mêmes, des jeunes en bordure de mer et dans les ghettos. Ceux-là il faut s’en occuper puisque ce sont nos enfants. Il faut mettre un  programme de réinsertion sociale qui ne va pas coûter une fortune mais qui leur permettra de se réinsérer. Nous n’avons pas le droit de les oublier. Globalement ce sont les grands axes de mon programme sans compter tout ce qu’il y a à faire autour mais en restant structurer c’est autour de des six points.

Il y a beaucoup d’aspects que vous avez évoqué  qui concernent  des reformes sérieuses au niveau de l’éducation par exemple. Comment comptez-vous aborder à cette question ?

C’est  une excellente question ! Nous avons la chance au niveau de la commune de gérer tout ce qui est immobilier. Nous pensons que pour les questions de places avec les professionnels de l’éducation nous allons nous y pencher. Nous allons voir tout ce qui constitue les obstacles, si ce sont des raisons qui sont absolument financières, nous allons faire en sorte que la commune de Kaloum utilise de manière optimale ses ressources. Ce n’est  pas parce que ces communes n’ont pas de ressources ou de revenus mais c’est qu’elle est l’utilisation que l’on fait de ses revenus, comment les affecter à des secteurs bien précis ?  Il y a plusieurs types de financement au niveau des communes, nous avons les redevances  et subventions de l’Etat, nous avons tout ce qui concerne les revenus qu’on va tirer des recettes fiscales mais aussi n’oublions la capacité de la commune à mettre en place ces projets crédibles qui pourront être financés par le secteur bancaire, par les institutions internationales qui ont des lignes pour pouvoirs aider les communes. Pratiquement toutes les ambassades ont des lignes budgétaires que les communes n’exploitent pas.

Lorsqu’on fait le raisonnement qui est relatif aux aspects financiers, on nous dit que nous n’avons pas suffisamment de revenus, c’est un faux débat. Il faut aller chercher les revenus où ils se trouvent. Moi je n’en doute pas lorsqu’il s’agit de trouver ces moyens pour qualifier  nos enseignants, pour équiper nos écoles  ou de créer d’autres écoles. Nous sommes capables de le faire si nous avons l’ambition de le faire et de le réussir, pour éviter que nos deniers publics ne soient utilisés à d’autres desseins. Donc c’est plutôt une utilisation optimale des recettes de la commune qui fera que nous pourrons atteindre des objectifs là.

Que faites-vous pour que les populations de Kaloum adhèrent à votre programme ?

Ce que nous faisons dans la campagne que nous menons  est que nous montrons aux électeurs ce que nous voulons faire. Contrairement  à ce que les gens pensent, ici à Kaloum les gens écoutent ceux qui ont des programmes de société. Je suis sur le terrain depuis deux ans mais rassurez-vous, quand vous dites que vous avez un programme sur l’emploi des jeunes par exemple, on vous écoute.  D’ailleurs cette couche ne veut écouter que ceux qui ont des programmes tournés vers l’emploi de jeunes. Lorsqu’ils vous écoutent ils savent faire la différence  entre celui qui peut le faire et  celui qui ne peut pas le faire. Pour cela, mes sept années d’expertises dans ce domaine avec le bilan que nous avons, nous avons pu convaincre les jeunes que nous pourrons faire mieux pour eux.

Nous n’allons pas vers un plein emploi, ça n’existe d’ailleurs nulle part mais nous pouvons à la limite. Lorsqu’on est crédible on se fait respecter, parce qu’on répond aux besoins exprimés par les entreprises. En ce qui concerne l’emploi jeunes, les convaincre, c’est de leur faire comprendre que nous pouvons trouver du travail pour eux. Cette fois-ci, nous n’avons pas pour programme de le tromper mais ensemble nous allons trouver de l’emploi pour les jeunes. Les femmes c’est l’entrepreunariat féminin (…), ne vous y trompez pas, celles qui sont au marché Niger attendent l’accompagnement, les femmes qui sont à Boulbinet attendent l’accompagnement, c’est ce qu’elles attendent.

Donc le micro- crédit est une des solutions avec tout ce qu’on mettra ensemble comme cadre d’accompagnement pour que ces programmes réussissent. Il a faut un accompagnement de proximité vis-à-vis de ces femmes pour leur faire comprendre que notre objectif est de les faire réussir. Ce discours aujourd’hui passe et croyez moi que nous sommes en train d’engranger pas mal d’électeurs avec ce programme qui est certes ambitieux mais qui est réel et crédible.

C’est un travail de deux ans que j’ai eu à faire. J’ai commencé ma campagne de proximité depuis deux ans. Lorsqu’on a donné le programme des élections au mois de décembre, moi je suis descendu sur le terrain, j’ai pris mon temps pour faire un diagnostic. J’ai recensé les besoins des populations. Je suis même allé  dans les îles à Kassa, j’ai côtoyé les femmes de Boulbinet, celles du marché Niger ou même les femmes balayeuses. On m’a même dit que les sacs de riz qu’on leur promet ne sont pas donnés. Nous avons recensé tout cela et on a mis un programme d’assistance (…), ce n’est pas sorti de nulle part, ce sont des besoins réels qui sont recensés et condensés en six points. Tout le monde m’a vu sur le terrain, walikè  ne sort pas de nulle part, walikè c’est un travail de deux ans.

Avez-vous un message spécifique à l’endroit des électeurs et citoyens de Kaloum ?

Je dirais aux citoyens de Kaloum de rester sereins face à toute cette vague  de campagne. Tout le monde pense pouvoir faire l’affaire de Kaloum. Je demande plutôt aux électeurs de faire une évaluation des candidats à travers leurs programmes, de les écouter de regarder le passé des candidats et leur parcours (…), ce sont des approches de sélection des candidats. Ceux qui n’ont jamais posés de premières pierres ce n’est pas aujourd’hui qu’ils vont commencer, ceux qui parlent d’emplois jeunes alors qu’ils n’ont embauché aucun jeune dans une entreprise ce n’est  pas aujourd’hui qu’ils vont le faire.

Ceux qui parlent de microcrédit alors qu’ils n’ont fait aucun diagnostic crédible ce n’est pas maintenant qu’ils pourront le faire. Donc aux citoyens de Kaloum, d’être des citoyens alertes, de comprendre que les élections communales sont une chance pour nous pour pouvoir développer notre commune qui est notre village. Il faut que les citoyens de Kaloum sachent évaluer les candidats sur leurs attentes et leurs besoins,  ainsi ils sauront qui est le candidat qui peut leur développer Kaloum pendant ces cinq prochaines années. Il y a une émulation entre toutes les communes et Kaloum va briller parce que nous avons un programme ambitieux pour Kaloum.

Interview réalisé par Diallo Boubacar 1

Pour Africaguinee.com

Tel : (00224) 655 311 112

 

Créé le 29 janvier 2018 08:57

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