Abdoul Sacko : « Ce que les gendarmes m’ont dit à la villa 36… »
CONAKRY-Le coordinateur du Forum des Forces Sociales a apporté des précisions sur sa seconde audition à la direction centrale des investigations judiciaires de la gendarmerie, ce vendredi 17 mars 2023. Abdoul Sacko a répondu aux questions d’un journaliste d’Africaguinee.com.
AFRICAGUINEE.COM : Que peut-on retenir de votre deuxième audition à la direction des investigations judiciaires ?
ABDOUL SACKO : Je suis venu répondre à la convocation en compagnie de mes avocats. Aujourd’hui, il y a eu un engagement qui a été pris par les avocats. Au besoin, ils vont nous notifier une fois que les poursuites sont abandonnées. Ils nous ont dit qu’ils ne peuvent pas nous en dire plus. Mais ce qui reste clair, ils n’ont pas d’éléments sous leurs mains qui permettraient de m’inculper ou de me faire déférer devant un juge. C’est un dossier ultra flou. Moi je me dis que malgré tout, le harcèlement continue.
Que comptez-vous faire pour la suite ?
Je rentre pour le moment à la maison, la réflexion va continuer avec mes avocats. Pour eux d’ailleurs c’est un dossier vide de sens, qui n’a absolument rien parce que personne n’assume pour dire que c’est lui qui a ordonné mon arrestation. Mieux encore, ils n’ont aucun élément sous la main leur permettant de m’inculper. Nous allons analyser avec mes avocats, certains de mes conseillers pour voir quelles sont les dispositions à prendre. Ce qui reste clair je ne me laisserai pas bafouer mes droits. Je ferai recours à tous mes droits en tant que citoyen conformément aux lois, traités et conventions auxquels notre pays a souscrit.
Voulez-vous dire qu’on ne vous a pas donné les motifs de votre arrestation ?
Il n’y a pas eu d’explications, ni un PV. Cependant, ils sont conscients qu’ils n’ont aucun élément probant sous leurs mains. Ils vont peut-être chercher à trouver des poils sur un crâne rasé.
Est-ce que cela ne va pas altérer votre engagement ?
Je continuerai mon combat conformément aux lois, traités et conventions auxquels notre pays a souscrit. Ce n’est pas un motif désengagement pour moi. Ce qui reste clair je ne me reproche absolument de rien. Je sais que la loi de bout-en-bout est de mon côté.
Ceux qui m’ont brutalisé, kidnappé et qui m’ont soumis à une arrestation arbitraire, je me dis qu’aujourd’hui, la honte est dans leur camp. Parce ce sont eux qui blessent la république, en faisant du mal à notre vivre-ensemble, dans la paix et la stabilité conformément aux lois de notre pays. Je resterai constant et ne monnaierai pas ma liberté.
Oumar Bady Diallo
Pour Africaguinee.com
Créé le 17 mars 2023 20:55Nous vous proposons aussi
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