Chronogramme de la transition : Vers un glissement du calendrier ?

CONAKRY-En Guinée, les craintes d’un glissement du calendrier de la transition fixées à 24 mois -à compter de janvier 2023- se renforcent davantage chez les sceptiques.

Alors que le régime d’exception est censé toucher à sa fin en début 2025 -donc dans seize mois-, si l’on se fie à l’accord signé avec la Cedeao, le Gouvernement compte financer au compte-goutte les activités prévues dans le chronogramme.

Sur les six-cent millions de dollars us nécessaires au financement du processus pour le retour des civils au pouvoir, les autorités de transition ont déjà débloqué 100 millions de dollars. Une preuve de « bonne foi », selon les autorités, une « broutille » sur l’enveloppe globale, selon maints observateurs qui préconise un rabotage du Budget.

En 2024, année charnière pendant laquelle le référendum ainsi que toutes les élections (locales, législatives et présidentielles) devraient être organisées, la junte prévoit également une enveloppe de 40 millions de dollars. C’est une annonce du ministre du Budget.

« Par rapport à l’organisation des élections, dès 2022 nous avons prévu 60 milliards dans le budget de l’Etat. En 2023, nous avons prévu 400 milliards Gnf, et l’année prochaine encore (2024) ça sera encore 400 milliards de francs guinéens », indique Dr Lancinet Condé.

Cette annonce qui montre que le Gouvernement se presse lentement dans le déblocage du budget renforce davantage les craintes d’un glissement du calendrier. Cela est d’autant plus évident que les partenaires techniques et financiers sur lesquels le Gouvernement compte pour financer le reliquat, font montre d’une frilosité apparente.

Face à la hantise d’un glissement qui envahie de nombreux guinéens, le Premier ministre assure qu’il n’y a pas de péril en la demeure. « Nous ne sommes pas en retard sur le chronogramme de la transition », assure Dr Bernard Goumou.

A suivre…

Africaguinee.com

Créé le 26 août 2023 00:17