Cas Cellou, Sidya et autres : La nouvelle exigence de l’UFDG vis-à-vis de la junte…
CONAKRY-En Guinée, deux grandes figures de la classe politique sont en exil depuis plus d’un an. Les anciens Premiers ministres Sidya Touré et Cellou Dalein Diallo se sont éloignés du pays après avoir été contraints de quitter leurs résidences respectives qui ont ensuite été confisquées par la junte et mis sous l’escarcelle des biens de l’Etat. Les leaders de l’UFR et de l’UFDG avaient pourtant soutenu avec force le coup d’Etat des militaires ayant précipité la chute d’Alpha Condé. Alors que la question de leur retour au bercail cristallise les débats dans le pays, le Parti Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) pose des exigences.
« Il faut mettre fin au harcèlement politico-judiciaire des leaders pour que Cellou Dalein, Sidya Touré, Aboubacar Soumah, Sékou Koundouno et tous les autres puissent rentrer au bercail. Il faut également libérer Kassory Fofana et tous ses compagnons. Parce que ce que nous sommes en train de voir, c’est tout sauf du sérieux. Ceux-là qui veulent faire de la refondation ne donnent pas le bon exemple, surtout qu’ils ont refusé de déclarer leurs biens quand ils sont entrés en fonction », explique Cellou Baldé, responsable de la puissante Coordination des Fédérations de l’Intérieur de l’UFDG.
L’ancien député de la 8ème législature soutient que Cellou Dalein Diallo et Sidya Touré ont été contraints à l’exil de façon illégale, par des gens qui, selon lui, n’ont pas la légitimité.
« Ils ont pris le pouvoir et ont mis en place des procédures expéditives, des juridictions qui ne devraient pas être là, à l’image de la CRIEF (Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières). Ce sont des juridictions expéditives et sélectives pour harceler des leaders politiques », martèle Cellou Baldé.
Ce responsable de l’UFDG va plus loin demandant la « dissolution » de la CRIEF. « Je profite de votre micro, pour demander à ce que ça soit mis fin aujourd’hui à cette CRIEF dans notre pays. Parce que si c’est la même qui parle de rectification et de revendication, aujourd’hui on voit des gens qui sortent de l’argent public par-ci et par-là, des gens qui, hier quémandaient le prix du carburant après quelques mois passés au sein du gouvernement, aujourd’hui distribuent des centaines des millions. On est en train de voir des immeubles qui poussent au nom de certains colonels et de certains ministres dans notre pays. Cela n’est pas compréhensible, pour les gens qui sont venus refonder », a laissé entendre l’ancien pensionnaire de la maison centrale.
A suivre…
Mamadou Yaya Bah
Pour Africaguinee.com
Créé le 17 août 2023 15:35Nous vous proposons aussi
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