Comment réagira la CEDEAO face à la défiance des juntes ?

La grave crise multidimensionnelle qui secoue l’Afrique de l’Ouest a pris un nouveau tournant avec le coup d’Etat intervenu au Niger où la garde présidentielle a renversé Mohamed Bazoum, le 26 juillet. C’est le sixième dans l’espace CEDEAO depuis août 2020.


Cette nouvelle incursion de la soldatesque dans la gestion du Pouvoir passe mal chez les dirigeants de la CEDEAO qui envisagent une option militaire pour rétablir le président déchu. Un ultimatum d’une semaine an été donné. La gestion de cette crise a pris une nouvelle dimension avec les réactions coordonnées des juntes guinéennes, maliennes, Burkinabè.

Les autorités à la tête de ces trois pays dirigés par des militaires ont fustigé l’attitude des dirigeants de la CEDEAO vis-à-vis de la junte au Niger. Exclus des organes de décision de l’organisation régionale, ces trois pays dénoncent des sanctions illégitimes, inhumaines, prise contre le Niger. La rhétorique belligérante entre la CEDEAO et la troïka de putschistes a atteint un nouveau seuil quand Bamako et Ouagadougou ont préféré une valse de menaces.

« Toute intervention militaire contre le Niger s’assimilerait à une déclaration de guerre contre le Burkina Faso et le Mali. Toute intervention militaire contre le Niger entrainerait un retrait du Burkina Faso et du Mali de la CEDEAO, ainsi que l’adoption de mesures de légitime défense en soutien aux forces armées et au peuple du Niger », averti lundi 31 juillet 2023 dans un communiqué conjoint les Gouvernement malien et Burkinabè. La junte guinéenne avertit quant à elle, que toute intervention militaire au Niger entraînerait la dislocation de la CEDEAO.

Des dirigeants de la CEDEAO

Que feront les leaders ouest-africains face à la défiance des juntes ? « Cette solidarité hypocrite entre putschistes n’est que pure distraction. Les chefs d’Etat doivent afficher la fermeté et ne céder face à ce chantage de trop. La dynamique engagée par la CEDEAO pour résoudre la crise stupide créée chez nous (Niger) ne doit en aucun cas souffrir d’un tâtonnement quelconque.

Toutes les forces doivent être orientées sur la question nigérienne. Comment des régimes illégitimes, illégaux peuvent prétendre défendre un autre aussi illégitime qu’illégale ? Les chefs d’Etat ne doivent pas tergiverser ni céder à aucune diversion », analyse un cadre de l’administration de Bazoum, déchu le 26 juillet.

A suivre…

Africaguinee.com

Créé le 1 août 2023 11:33

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