Tension à Niamey après la chute de Bazoum : Tinubu et ses pairs de la Cedeao décident de passer à la vitesse supérieure…

ABJU-Alors que la tension était vive ce jeudi 27 juillet 2023 à Niamey, lendemain de la chute de Mohamed Bazoum renversé par un coup d’Etat militaire, les dirigeants de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont décidé de passer à la vitesse supérieure.

Bola Tinubu et ses pairs comptent se réunir en sommet extraordinaire, le 30 juillet prochain à Abuja. Des sanctions sévères visant les putschistes sont en perspective, a appris Africaguinee.com.

Cet énième coup d’Etat qui met à mal la démocratie dans l’espace CEDEAO est perçu comme un « pied de nez » administré aux dirigeants de l’autorité régionale, surtout à son tout nouveau président en exercice, le nigérian Bola Ahmed Tinubu. Lequel avait appelé le 09 juillet dernier ses pairs à « agir » contre les changements anticonstitutionnels.

Le sommet d’Abuja sera majoritairement consacré au coup d’Etat nigérien, a-t-on appris de source proche de l’organisation à Abuja. Quelles sont les marges de manœuvres dont dispose la Cedeao ? Une intervention militaire est-elle envisageable à ce stade ?

« Les marges de manœuvres sont minces à ce stade où le coup d’Etat est consommé. Ce qui est classique, c’est d’abord la suspension du pays de tous les organes de décision de la Cedeao, ensuite imposer des sanctions ciblées contre les putschistes. Ce sont les principaux leviers qu’ils ont à ce stade. L’intervention militaire reste très improbable surtout que le reste de l’armée s’est déjà rallié au CNSP. Mieux, la force anti-coup d’Etat de la CEDEAO n’est toujours pas opérationnelle », confie une source proche de l’organisation.

A Niamey, la situation était tendue ce jeudi 27 juillet 2023. Des manifestants pro coup d’Etat ont incendié le siège du parti du président déchu tandis que d’autres s’en prenaient à la France avec propos hostiles en adoubant la Russie dont le drapeau était brandi.

Les putschistes n’avaient toujours pas pu trouver un compromis sur la personne qui doit diriger leur transition. Mais les tractations se poursuivent.

Affaire à suivre…

Oumar Bady Diallo

Pour Africaguinee.com

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Créé le 27 juillet 2023 21:05