Élaboration de la nouvelle constitution : Le CNT entame une nouvelle phase…

CONAKRY-Le Conseil National de la Transition vient d’entamer une nouvelle étape dans le cadre de l’élaboration de la nouvelle constitution. Après le débat d’orientation constitutionnelle tenu en mai dernier, l’organe législatif de la transition ouvre des consultations auprès des citoyens à la base. Cette nouvelle phase du processus d’élaboration du nouveau texte fondamental a été lancée ce vendredi 23 juin 2023. Elle s’étendra sur l’ensemble du territoire national.

C’est dans cette optique qu’une équipe de Conseillers Nationaux a eu à échanger avec citoyens dans la commune de Kaloum. L’objectif de cette démarche est de recueillir les avis des populations à la base sur un certain nombre de questions telles que le nombre, la durée du mandat présidentiel, la création d’un poste de vice-président de la République, le choix d’une langue nationale comme langue officielle de communication.

Présidée par la vice-présidente du CNT Mme Bangoura Maimouna Youmbouno, la cérémonie a mobilisé des élus locaux et des cadres de la commune de Kaloum ainsi que des citoyens venus de tout bord.

Au nom du Président du Conseil National de la Transition, la vice-présidente s’est réjouie de la mobilisation avant de rappeler l’objectif recherché dans cette consultation en langue du territoire.

« Nous sommes venus vous rencontrer afin que vous nous fassiez des propositions sur la nouvelle constitution. Ce texte sera fait sur la base des différentes propositions recueillies çà et là. Le Président Dr Dansa Kourouma m’a mandaté de venir lancer cette opération qui est d’ailleurs une étape importante pour le l’élaboration de la nouvelle constitution en Guinée », a-t-elle déclaré.

Cette opération constitue un créneau pour les citoyens à la base de faire des propositions en dans la perspective de l’élaboration de la nouvelle constitution. La démarche du CNT est appréciée par les citoyens qui ont donné leurs avis sur les différents points énumérés.

« Depuis l’indépendance de la Guinée en 1958, nous évoluons dans l’union et la fraternité sans division. Mais dire que nous allons répartir la Guinée en province, ça ne fera que nous enfoncer dans l’ethnocentrisme. Nous devons avoir un seul président de la République », a expliqué Hadja Maimouna Haïdara, habitante du quartier Boulbinet.

Des questions comme la limitation du mandat présidentiel, le choix de la langue nationale à utiliser à l’image du Sénégal où le Wolof est la langue de communication commune, ont suscité de vifs intérêts chez les participants.

« On doit choisir une langue qui nous est tous commune. C’est ce qui va contribuer à renforcer la cohésion entre les composantes ethniques de notre pays », a lancé Mariam Barthe. Ces journées de consultation à la base se poursuivront dans toutes les localités du pays.