Des femmes en colère à Mamou : ‘’Au temps d’Alpha Condé, on n’avait pas ces soucis…’’
MAMOU- Des femmes vendeuses au marché Pépé Kalè, dans la commune urbaine de Mamou sont dans la rue. Ces femmes protestent contre la rentrée en vigueur d’une nouvelle réglementation concernant les boutiques et magasins de ce marché, construit par Alpha Condé. La nouvelle équipe de la délégation spéciale a décidé de faire payer la location pour pouvoir exercer le commerce dans ce centre de négoce.
Les nouveaux conseillers ont instauré cette nouvelle tarification, ce, après avoir obtenu le feu vert de leur hiérarchie. Ainsi, un montant de 250 000FG (deux cent cinquante mille francs guinéens), a été fixé comme prix mensuel de la location.
Mais la pilule ne passe pas. Ces femmes vendeuses trouvent ce montant trop cher et déclarent ne pas être en mesure de payer cette somme. De discussions en discussions, elles ont fini par fermer le marché ce lundi 15 mai 2023 et prendre d’assaut les sièges de la préfecture et du gouvernorat de Mamou.
« On est fatigué, il faut nous aider », « commune zéro », ce sont ces slogans qu’elles scandaient. Ces soutiens de l’ancien régime estiment être trahis par les nouvelles autorités communales et regrettent le décès de leur présidente Hadja Sonna Pépé Kalè.
« Nous leur demandons de diminuer le prix de la location. Nous demander 25.000GNF, c’est trop. Nous ne sommes pas les seules à Mamou. Il y a beaucoup de marchés ici. Il y a des marchés à Thièwgol, Avarie et le grand marché. Là-bas aussi c’est pour la commune. Nous sommes des femmes. On n’a rien. Moi, mon mari est paralysé. C’est quand on travaille ici qu’on aura la dépense.
C’est les nouveaux dirigeants de la commune-là qui nous fatiguent. Nous, au temps d’Alpha Condé, on ne rencontrait pas ces problèmes-là. Ils n’ont qu’à nous aider. On sait que Doumbouya ne connait pas cela. Tout ça c’est parce que Hadja Sonna est décédée. Sinon ça ne pouvait pas marcher. On veut que les autorités nous aident », a déclaré leur porte-parole.
Au gouvernorat, le directeur de cabinet a demandé à ce que les protagonistes se rendent à la commune. Ces dernières avaient répliqué en disant qu’elles ne pourraient s’y rendre, car elles accusent les dirigeants de la commune comme responsables de leur malheur.
La présidente du marché bien qu’étant absente à ce mouvement de protestation, serait dans le collimateur des responsables de la commune, car ceux-ci estiment qu’elle ne peut en aucun cas fermer le marché pour sortir protester.
A suivre…
Habib Samaké
Correspondant régional d’Africaguinee.com
A Mamou
Créé le 15 mai 2023 13:34Nous vous proposons aussi
TAGS
étiquettes: Mamou