Enseignement technique : le ministre Alpha Bacar Barry lance les opérations de paiement des bourses d’entretien

CONAKRY-Le ministre l’Enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’emploi, Alpha Bacar Barry a procédé, ce samedi 1er avril 2023, au lancement des opérations de paiement des bourses d’entretien des étudiants dans les écoles professionnelles de Conakry. En compagnie de certains cadres de son département, il a dirigé le processus à l’Ecole nationale des postes et télécommunication (ENPT) de Kipé.


Cette première opération a concerné les apprenants de la deuxième année de toutes les écoles publiques de l’enseignement technique à Conakry. A l’ENPT de Kipé où les activités ont débuté, il y avait par exemple les apprenants du CTA de Matoto, le CAFPPS et l’ENPT de Kipé. De là, le ministre et sa délégation se sont rendus au Centre de formation professionnelle de Ratoma, où le même processus a été lancé.

Pour parvenir à la réussite de cette opération, plusieurs étapes ont été adoptées. Le département a préalablement procédé à un recensement biométrique de l’ensemble des apprenants pour maîtriser les effectifs. C’est sur cette base que l’opération de paiement des bourses a commencé par la région de Conakry dans un premier temps, et il va s’étendre à l’intérieur du pays à partir du jeudi 6 avril prochain.

« C’est une obligation qui va permettre de payer une première tranche des bourses d’entretien, que le président de la transition a bien voulu accorder à travers un décret, aux apprenants de l’enseignement technique. Ces bourses permettront de supporter les apprenants dans leurs efforts financiers, également à participer de façon sereine aux cours. Donc à apprendre dans des conditions optimales », a indiqué Alpha Bacar Barry, ministre de l’Enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’emploi.

Dans la même circonstance, les critères pour pouvoir bénéficier de ces bourses ont été évoqués par le chef du département de tutelle. Il a signalé qu’il faut préalablement s’inscrire dans une institution d’enseignement technique ou de formation professionnelle publique. Ensuite, chercher à être recensé et respecter un certain nombre de conditions, notamment l’assiduité, la ponctualité, le respect du règlement intérieur. En fin, ne pas redoubler plus de deux fois une classe.

« Dès la semaine prochaine, nos équipes vont se déployer à l’intérieur du pays également. Je précise que cette première opération est d’abord une étape d’identification physique. Donc, on va payer les apprenants en les identifiants physiquement, en confrontant ces informations avec les informations qui sont dans le système biométrique. Et quand nous allons finir cette première étape, les prochaines étapes vont consister à faire une dématérialisation de la paie. Ce montant varie entre 150.000 et 300.000 francs, selon la filière que vous aurez choisie. Les filières dans lesquelles il y a une meilleure paie, ce sont les filières liées à l’éducation et à l’agriculture qui constituent pour nous une propriété dans lesquelles nous voulons attirer plus de guinéens. Cette bourse vient pour les encourager à étudier dans des conditions sereines. Donc de redoubler d’efforts, de se concentrer sur leurs études et d’éliminer toutes les interférences, notamment les préoccupations d’ordre financières qui vont perturber la concentration de l’apprenant. Je précise également que c’est une mesure sociale qui permet à une couche de la population d’améliorer un petit peu de revenu », a étayé le ministre Alpha Bacar Barry.

Le ministre Alpha Bacar Barry

Des dispositions strictes sont prises en vue de faciliter les opérations aux bénéficiaires, d’après les explications du directeur national du numérique dans l’enseignement technique et la formation professionnelle. « Il n’y a pas des difficultés particulières. Comme il y a une forte affluence, il y a un problème au niveau de la plateforme. On a rencontré un petit problème de connexion, mais qu’on a réglé. Les fictifs ne pourrons pas passer au système pour pouvoir se faire payer, parce qu’il y a un contrôle rigoureux qui est fait. On a le module bourse qui est intégré dans le parcours pro. Avec ce module, il y a un premier contrôle qui est fait via la plateforme et un deuxième contrôle via l’empreinte », a rassuré Hamidou Diallo.

Solange Lamah, étudiante en 2e année à l’ENPT de Kipé a exprimé sa réjouissance après avoir reçu sa bourse d’entretien. A l’en croire, la somme vient à point nommé : « Je suis très ravie d’avoir reçue ma bourse, car cela me permettra d’économiser et puis subvenir à mes besoins, exemple payer les supports des cours. Ce n’est pas facile avec la conjoncture actuelle. Je tiens vraiment à remercier le gouvernement et le ministre pour ce qu’ils ont fait pour nous. »

Soriba Fofana, cet autre apprenant en 3e année Cuisine pâtisserie au CFP de Ratoma, affirme que cette bourse d’entretien lui permettra de bien se préparer pour un éventuel examen : « Je suis vraiment content. On m’a donné 750.000 comme bourse d’entretien. Je remercie vraiment le gouvernement pour ce qu’il a fait pour nous, parce que cela nous permettra aussi de préparer les matériels pour les pratiques. En classe, on nous a recommandé de payer les planches, les couteaux, et les tenues. Mais il se trouve que les tenues coûtent très chères au marché. Donc ce montant nous permettra de mieux se préparer face aux examens. »

Dansa Camara DC

Pour Africaguinee.com

Créé le 1 avril 2023 18:41

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