Procès de Kassory et Cie : « Ils comparaîtront de gré ou de force… », tranche la CRIEF
CONAKRY-Le procès de l’ancien Premier ministre, Ibrahima Kassory Fofana, Mohamed Diané (ex ministre de la défense) et Oyé Guilavogui, (ex ministre de l’environnement), s’ouvrira bel et bien lieu ce mercredi 15 mars 2023 à la Cour de Répression des infractions économiques et financières. Ce, malgré la menace de boycott brandie par leurs avocats.
Le parquet spécial de la CRIEF dirigé par Aly Touré est ferme là-dessus. « Les inculpés comparaîtront de gré ou de force », averti une source proche du parquet.
Ces trois anciens piliers du régime d’Alpha Condé seront jugés pour des faits présumés de corruption, détournement de deniers publics, enrichissement illicite et blanchiment de capitaux. Pour le parquet spécial de la CRIEF, l’audience prévue demain mercredi 15 mars reste maintenue.
« Nous nous tenons à ouvrir le procès demain. S’ils ne viennent pas, il reviendra à la chambre de jugement de tirer les conséquences qui s’imposent. Ce qui nous incombe, c’est d’informer les parties par rapport à la tenue de l’audience. Ensuite, formaliser les dossiers, les envoyer à un juge, organiser matériellement et techniquement la tenue de l’audience.
La loi nous oblige de tenir informer les parties de la tenue de l’audience. Si nous apprenons par les médias qu’ils (avocats, ndlr) ne viendront pas, ce qu’on a la preuve qu’ils sont informés que demain il y a l’audience » a réagi une source proche de la CRIEF, interrogée par un journaliste d’Africaguinee.com.
Le fait de ne pas venir à l’audience par un avocat, ça c’est entre lui et son client, précise notre source.
« On ne demande pas l’avis des prévenus pour venir à l’audience. La loi dit que quand un inculpé ou un citoyen est convoqué devant le tribunal, s’il ne vient pas de gré, il viendra de force. C’est à cause de ça que la loi a prévu un mandat de comparution. S’ils disent qu’ils ne viennent pas, on va les faire comparaitre par la force. C’est la loi qui le prévoit. S’ils ne décident de ne pas parler à la Cour, c’est de leur droit », a clarifié notre interlocuteur.
La presse n’est pas un prétoire ajoute-t-il. « Si les avocats estiment que les dossiers sont devant la Cour suprême, ce qui est tout à fait normal. A l’ouverture du procès, ils peuvent demander au juge de constater que le dossier ne peut pas être jugé maintenant. La loi est claire, si la procédure échappe à la compréhension d’un juge ou ne donne pas la qualité au juge de connaitre, il va constater dans sa décision », a indiqué notre source.
Siddy Koundara Diallo
Pour Africaguinee.com
Tel : (00224) 664 72 76 28
Créé le 14 mars 2023 19:25Nous vous proposons aussi
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