Grève des enseignants contractuels : Le gouvernement prend les choses en main…

Colonel Mamadi Doumbouya, président de la transition guinéenne

CONAKRY-Le secteur éducatif guinéen au niveau du secondaire, a été perturbé ce lundi 27 février suite à un débrayage lancé par le collectif des enseignants contractuels de Guinée. A l’origine de cette grogne, le non payement de plusieurs mois de primes. Des cas de manifestations ont été enregistrés notamment à Kankan, en haute Guinée. Pour éviter l’enlisement de cette crise, le Gouvernement a décidé de prendre les choses en main.


Le ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation, Mory Condé ainsi que des cadres du département de l’Enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation, ont tenu une réunion d’urgence pour trouver une solution. Une prime d’un million de franc guinéen sera payé à chaque enseignant pour cette première phase, le temps de terminer l’assainissement du fichier.

Des commissions ont été mises en place pour se rendre à l’intérieur du pays pour entamer les opérations de paie des enseignants contractuels de Guinée. Ces commissions ont été réparties entre les 7 régions administratives, exceptée la région de Conakry. Ainsi, il y aura deux commissions par région. Et l’opération débutera dans l’après-midi dès ce mardi 28 février 2023, a confié Alsény Mabinty Camara, un des leaders syndicaux à l’origine de la grève.

« Il faut rappeler que les enseignants contractuels vont percevoir leurs salaires d’un mois, en attendant qu’on assainisse la liste. Vous n’êtes pas sans savoir que nous avons toujours dénoncé le gonflement ou l’infiltration des personnes qui n’ont rien à avoir avec l’éducation, dans la base de données des enseignants contractuels à travers les administrateurs territoriaux. Les autorités ont pris la responsabilité de partir sur le terrain et de procéder à la paye mais dans les écoles », a martelé notre interlocuteur dans un premier temps.

Les enseignants concernés seront appelés à présenter les documents pédagogiques y afférents, a poursuivi le coordinateur des enseignants contractuels de Guinée.

« L’enseignant sera tenu obligé de présenter tous les documents qui prouvent réellement qu’il a dispensé les cours dans l’école où il se trouve durant les 5 mois. Sans ces documents, il ne pourra pas bénéficier de la prime. Et cela permettra de chiffrer réellement le nombre d’enseignants contractuels, parce que c’est ce qui nous fatigue depuis 2018… », a indiqué le syndicaliste.

En Guinée, le nombre d’enseignants contractuels annoncé est toujours supérieur au nombre réel sur le terrain. Le Gouvernement cherche à maitriser les effectifs.

« Une fois que l’effectif sera maîtrisé, les quatre autres mois seront payés à tous ceux qui seront retenus comme des vrais enseignants contractuels, qui sont sur le terrain et en situation de classe. Ensuite, comme l’objectif visé est la création de la fonction publique locale, ces contractuels deviendront les premiers fonctionnaires des collectivités locales », a signalé Alsény Mabinty Camara, qui précise que 18 628 enseignants sont sur la liste. Ils seront tous concernés par le contrôle.

Des magouilles signalées

« Nous estimons que toutes ces personnes ne sont pas sur le terrain. Pratiquement il y a eu trop de non-dits autour de ces listes. Il y a des maires et des préfets qui ont mis des personnes réellement qui ne sont pas sur le terrain. Il faut dénicher tout ceci (…) C’est pourquoi nous interpellons tous les enseignants contractuels d’oser dénoncer les personnes qui ne sont pas du tout sur la base des données », a conclu notre répondant.

Dansa Camara DC

Pour Africaguinee.com

Créé le 28 février 2023 15:06

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