Le parti de Kouyaté avertit : « Les manifestations retarderont la transition… »
CONAKRY-Alors que le Front national pour la défense de la constitution (FDNC), projette une manifestation le 16 février prochain, le parti de l’ancien Premier ministre Lansana Kouyaté prévient sur les conséquences d’une telle démarche sur la conduite de la transition.
Pour le parti de l’espoir pour le développement national (PEDN) l’heure n’est pas à l’appel à manifester alors qu’un processus de dialogue est en cours. Cette formation politique réitère sa ferme opposition face à toute intention d’appel à manifester pour trois raisons :
« La première, nous sommes foncièrement convaincus que ces manifestations ne feront que retarder la transition et la rendre plus violente. Deuxièmement, les premières manifestations engagées se sont soldées par des pertes en vies humaines et des dégâts matériels. Nous avions dit que les conditions n’étaient pas réunies pour une manifestation sans dommage. Cet état de fait nous conforte dans notre position à soutenir une transition apaisée sans manifestations, mais avec plus d’interaction en terme de dialogues. Troisièmement, nous avons pris part au dialogue inter-guinéen. Il a recommandé à ce qu’il y ait une sorte de moratoire pour les manifestations. Donc, nous ne pouvons pas soutenir les manifestations pour ces trois raisons », a martelé Mohamed Cissé, responsable de communication du PEDN.
Le PEDN invite les partis politiques et acteurs sociaux ayant boudé le dialogue à revenir à de meilleurs sentiments en privilégiant le cadre existant : « La conclusion de ce cadre dit que le dialogue reste permanent et cela doit continuer à travers un comité dont le décret est pris, qu’on appelle le comité permanent de suivi de cadre de dialogue inter-guinéen. Je crois qu’il faut privilégier cela », a-t-il lancé.
Faut-il abandonner les poursuites judiciaires contre Cellou, Sidya et Cie ?
« Nous faisons le muet dans ce sens. Quand il y a l’obstacle, il faut savoir d’abord redéfinir les conditions immuables et non immuables. Ce qui est pointé du doigt, si ce n’est que des questions d’ordres politiques, un arrangement politique est toujours possible. Mais quand ça trait à la justice que nous avons toujours clamée, nous disons attention, ce qu’on ne peut pas promouvoir quand on est en gouvernance, il ne faut pas demander à d’autres de le faire en son temps. Nous serons au front quand on verra que le CNRD se mêle des affaires judiciaires.
Aujourd’hui, nous acteurs politiques, ne pouvons pas dire au CNRD, mêle-toi des affaires judiciaires , libère telle personne, empêche que telle personne soit poursuivie… Le jour où le CNRD le ferait à notre détriment, on va dire encore que c’est injuste alors que nous lui avions demandé l’injustice. C’est pourquoi l’unique chose qu’on pourrait demander à la justice en tant qu’acteurs politiques, c’est de diligenter les dossiers pour que les personnes mises en cause soient jugées conformément aux lois de la Guinée. Que les gens aient tous les instruments nécessaires pour se défendre », a lancé Mohamed Cissé.
Dansa Camara DC
Pour Africaguinee.com
Créé le 8 février 2023 21:18Nous vous proposons aussi
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