Conakry : Le Gouvernement Guinéen et ses partenaires du programme conjoint UNICEF-UNFPA célèbrent la journée internationale de la tolérance zéro à l’égard des MGF

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CONAKRY-’S’associer aux hommes et aux garçons pour transformer les normes sociales et de genre afin de mettre fin aux MGF’’, c’est autour de ce thème que la Journée internationale de la tolérance zéro à l’égard des Mutilations génitales féminines « MGF », a été célébrée ce lundi 6 février 2023, en Guinée.


Cette année, l’UNICEF (Fonds des Nations Unies pour l’Enfance) et l’UNFPA (Fonds des Nations-Unies pour la population) appellent la communauté internationale à s’associer aux hommes et aux garçons et à favoriser leur engagement pour accélérer l’élimination de cette pratique néfaste en faisant entendre la voix des femmes et des filles.

A Conakry, la célébration de cette journée a regroupé dans un amphithéâtre de l’Université général Lansana Conté de Sonfonia, des acteurs engagés dans la lutte contre ce fléau, des étudiants, des responsables de l’UNICEF ainsi que des officiels.

L’évènement a été marqué par une campagne de sensibilisation et de plaidoyers en vue de faire face à cette pratique néfaste qui freine l’émancipation des victimes. La Guinée qui célèbre cette journée à l’instar des autres pays du monde, a enregistré des avancées ces dernières années dans la lutte contre les mutilations génitales féminines (MGF), d’après le Représentant de l’UNICEF en Guinée.

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« C’est une journée de mobilisation demandée à tous les acteurs, pour que nous puissions ensemble lutter contre cette pratique. Dans cette croisade, l’UNICEF travaille à plusieurs niveaux, notamment technique où avec le gouvernement, on décide des stratégies les plus appropriées pour convaincre et arrêter cette pratique. Sur le plan financier, on travaille à supporter quelques actions pour faire en sorte que, celles qui arrêtent l’excision puissent se reconvertir en ayant des activités génératrices de revenus. L’UNICEF aide le gouvernement dans la mise en œuvre des politiques au niveau national pour lutter  contre cette pratique », a expliqué Felix AKEBO.

L’Etat guinéen enregistre des avancées en termes de lutte contre les MGF, a-t-il rassuré : « L’Etat guinéen avance. Si vous comparez les chiffres de l’enquête démographique de santé (EDS), il y a beaucoup de progrès. Cela me rassure. La prévalence de 0 à 15 ans est à peu près de 39% ; Donc il y a 60% de filles qu’on peut toujours aider… », a-t-il dit.

La Journée Tolérance zéro aux mutilations génitales féminines est importante. C’est une occasion pour les décideurs de réaffirmer leur engagement à lutter contre cette pratique. En Guinée, les autorités au plus haut niveau s’engagent à contribuer, accompagner et soutenir la promotion, la protection des droits des femmes et des filles.

« Il y a eu plusieurs stratégies mises en œuvre pour nous permettre de connaître ces avancées de 2,5% et de 6,5%, en matière de catégorie de 0-14ans ; et de catégories de 15 à 49 ans », a révélé Aicha Nanette Conté.  

 L’excision est une pratique, parmi tant d’autres, qui constitue un obstacle majeur à l’émancipation de la jeune fille et de la femme, selon la présidente du parlement des enfants de Guinée.

«Je voudrais exprimer la reconnaissance des enfants à l’endroit des plus hautes autorités du pays sans oublier les partenaires au développement pour l’ensemble des efforts consentis pour l’abandon de la pratique de mutilation génitale féminine. Au regard du constat fait au quotidien, la prévalence de cette pratique néfaste dépasse 95%. Elle doit être une préoccupation des adultes et responsables que vous êtes en vue d’un changement significatif de comportement au sein de nos communautés respectives.

Ce qui signifie que l’adoption d’une nouvelle stratégie communautaire, de plaidoyer pour l’application rigoureuse des textes de loi, l’implication effective des hommes et garçons en vue de prendre une part active dans la prévention et la promotion de l’abandon des MGF, est nécessaire. C’est pourquoi le parlement des enfants de Guinée perçoit la pratique des MGF, que certaines pesanteurs culturelles rendent encore tenace, comme un véritable défi à relever », a-t-elle interpellé.

Dansa Camara DC

Pour Africaguinee.com

Créé le 6 février 2023 20:15

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