Gestion des carrières à Dubréka : Moussa Magassouba annonce des dispositions fortes pour mettre de l’ordre
CONAKRY-Le Ministre des Mines et de la Géologie a rencontré ce mardi 27 décembre 2022, des responsables des sociétés qui extraient des agrégats de construction dans la préfecture de Dubréka, une préfecture située dans la périphérie de Conakry. Objectif, régulariser le secteur des carrières dans cette localité où on dénombre à date 53 carrières de sable, de granite et de dolérite. Dans certaines carrières, leurs exploitants opèrent dans la clandestinité.
Selon Moussa Magassouba, le constat sur le terrain est regrettable. D'après les explications du Ministre des Mines et de la Géologie, l'administration minière octroie des autorisations d’exploitation de carrières à des sociétés sans contrôler en amont comment ces sociétés exercent leurs activités sur le terrain.
"Vous voyez des sociétés qui extraient du sable sous des pylônes qui viennent de Kaléta et de Souapiti, c'est un danger. Alors c'est très grave que l'environnement guinéen soit dilapidé de cette façon alors que pendant ce temps nous nous sommes occupés à mettre de l’ordre sur les mines qui sont en Guinée Forestière et en Haute Guinée. Mais au même moment, ici sous nos yeux à Dubréka, ils étaient en train de ruiner l’environnement.
Quand le CNRD a décidé d'arrêter toutes les opérations de carrière à Dubréka pour des raisons que je viens de mentionner, nous avons remarqué que le prix du sable et d'autres agrégats étaient en train d'augmenter. Donc, c'était le temps pour nous d'inviter ces opérateurs là pour qu'elles soient en conformité avec la Loi", a indiqué Moussa Magassouba.
Après évaluation de la situation actuelle sur le terrain, le constat révèle que huit carrières de sable sont dans des situations régulières.
"Aujourd'hui après examen dans le cadastre minier, on a trouvé huit (8) carrières de sable qui étaient dans des situations régulières. Et, elles n'étaient pas dans des zones à haut risque. C’est-à-dire qu’elles n'avaient pas d'impacts négatifs sur la vie de nos populations. Ces huit (8) carrières de sable sont approuvées.
En plus, quelques carrières de granite et de dolérite ont été examinés. On les a trouvés en conformité. A chacune des carrières, nous avons décerné un certificat de reprise temporaire des opérations d'extraction afin de faciliter la vie de nos populations parce qu'on a constaté que le prix du sable avait déjà doublé. Dans ces certificats, nous avons mis en demeure les propriétaires de carrières pour dire que toute spéculation sur les prix des matériaux de construction sera une violation des clauses de leur agrément et de leur autorisation. L'administration minière va surveiller", a expliqué le Ministre des Mines et de la Géologie.
Moussa Magassouba a saisi cette occasion pour lancer un appel pressant aux sociétés qui opèrent dans la clandestinité. "Nous invitons les sociétés qui travaillent dans la clandestinité de venir à l'administration minière et se mettre en conformité. Parce que si tel n'est pas le cas, après la gendarmerie minière va se mettre en service. Si cela arrive tous ceux qui sont dans la clandestinité vont regretter leurs actions. Nous allons saisir les autorités administratives de la préfecture de Dubréka pour que les situations idoines soient prises", a-t-il lancé.
Des dispositions ont également été prises par l'administration minière pour amener les gens à respecter les règles dans ce secteur. Parmi ces dispositions, Moussa Magassouba mise sur la présence des équipes de l'administration minière sur le terrain pour surveiller les sociétés.
"Il faut être sur le terrain, nous avons déjà une équipe. Il y a 53 carrières recensées à Dubréka donc ce n'est pas difficile. L'urgence maintenant là c'est de se rassurer que ces carrières, surtout celles qui viennent d'être autorisées, que les travaux continuent à être menés selon la législation minière en vigueur : la taille, la hauteur des gradins, la largeur des plateformes, la forme, l'angle des talus.
Normalement l'administration minière devrait avoir des spécifications exactes de ces choses-là et surtout la distance minimale entre chaque infrastructure critique et le début de la mine. Dans les autres pays, ces distances sont mentionnées entre 500 et 1000 mètres selon la gravité de l'infrastructure. Tel n'est pas le ici. Ce sont ces travaux que nous venons de commencer avec les équipes techniques", a annoncé le Ministre des Mines et de la Géologie.
Oumar Bady Diallo
Pour Africaguinee.com
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Créé le 28 décembre 2022 13:13Nous vous proposons aussi
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