Procès de Pivi, Toumba, Dadis, Thiegboro et cie: L’instruction a-t-elle été bâclée ?
CONAKRY-Depuis le début du procès de l’ancien président Moussa Dadis Camara, du commandant Toumba Diakité, des colonels Claude Pivi, Moussa Thiegboro Camara, Abdoulaye Chérif Diaby et leurs coaccusés dans les atrocités commises le 28 septembre 2009, une question revient très souvent : L’instruction du dossier n’a-t-elle pas été bâclée ?
Cette interrogation vaut tout son pesant d’or. Au vu de l’évolution des débats devant le tribunal criminel de Dixinn, plusieurs spécialistes du droit s’accordent sur le fait qu’il y a eu de nombreuses failles dans l’instruction.
Des personnalités qui semblent avoir joué un rôle de premier plan dans la commission des exactions ou tout au moins qui savent les circonstances dans lesquelles les atrocités ont été commises n’ont pas été entendues. Les récentes inculpations auxquelles l’on a assisté dans les rangs de l’armée ces derniers temps le témoignent.
Au moins trois officiers de l’armée, cités par le commandant Toumba Diakité, ont été inculpés de meurtres, pillages, assassinats, complicité…dans l’affaire 28 septembre, ensuite incarcérés. Certains d’entre eux font partie de la junte actuelle.
Maître Lancinet Sylla, un des avocats de l’ex aide de camp de Moussa Dadis Camara, n’est pas surpris par ces inculpations. Et pour cause : « Ce sont des personnes dont les noms reviennent régulièrement dans ces débats. Si la justice a jugé nécessaire de les faire comparaître, on ne trouve pas d’inconvénient », indique cet avocat au micro d’Africaguinee.com.
Quid de la procédure d’instruction ?
« Les enquêtes ont été bâclés dans cette affaire. C’est ce qui est en train d’être prouvé. On a laissé passer entre les mailles du filet des gros poissons, il faut les rattraper pour qu’ils puissent être jugés », suggère maître Lancinet Sylla, Interrogé sur ces derniers développements par un de nos reporters.
A suivre…
Siddy Koundara Diallo
Pour Africaguinee.com
Créé le 29 novembre 2022 07:42Nous vous proposons aussi
TAGS
étiquettes: 28 septembre, Dadis Camara, Politique