Me Béa accable Toumba : « Il prendra la peine la plus lourde…parce qu’il a été à la base de tout »

CONAKRY-La stratégie adoptée jusque-là par Aboubacar Diakité dit Toumba pour assurer sa défense suscite des réactions. Si depuis le début de son audition, l’ex aide de camp de Moussa Dadis Camara s’est montré serein, imperturbable, ce lundi 31 octobre 2022, le militaire a montré des signes d’agacement face au torrent de questions de maître Salifou Béavogui. Lequel d’ailleurs, interrogé par Africaguinee.com a tenté d’enfoncer l’accusé exhumant des incohérences dans sa stratégie de défense.
« Le Commandant Aboubacar Diakité ne peut pas échapper à la répression dans cette affaire. Dans les conditions normales, il prendra la peine la plus lourde. Toutes ces douleurs que nous avons aujourd'hui dans le cœur, ce massacre d'un autre âge que la Guinée n'avait jamais connu, ces cas de viols, d'enterrements massifs, de torture, d'enlèvement, de séquestration, de pillages et de coups et blessures c'est le Commandant qui a été à la base de tout. Dans toutes les sociétés démocratiques c'est la police et la gendarmerie qui sont chargées de maintenir l'ordre. Quand elles sont débordées, par réquisition, on peut déployer l'armée. Quand l'armée est débordée, on peut décréter l'état d'urgence ou l'état de siège.
Si tout cela s'avère inefficace, la garde présidentielle peut entrer en mouvement. Mais un événement qui se passe au stade avec des civils qui venaient pour lire un discours et repartir. Quelle est la menace qui planait sur la présidence de la République ? Pour quelle raison lui, aide de camp du chef de l'Etat, Commandant de la garde présidentielle peut se transporter au stade avec ses hommes ? », s'interroge maître Salifou Béavogui qui soutient que Toumba s'est illustré dans une dénégation systématique visant à impliquer des innocents.
« Il a parlé des milices de Kaléah sans aucune preuve. Il a impliqué Marcel, au bout du rouleau il n'a pas pu rapporter la preuve. Il a voulu impliquer le Colonel Claude Pivi. Il a été incapable de prouver qu'il a été rencontré Claude Pivi qui était ce jour-là à Manéah derrière les malfrats. Il a essayé d'impliquer Makambo que lui-même a assassiné. Et puis, les arrestations ont commencé par Bégré avec lequel il a agi. Sans consulter le président, il s'est révolté en libérant deux individus arrêtés par la commission d'enquête. S'il ne se reprochait de rien, est-ce qu'il allait libérer ces deux ? Il les libère et se réfugie au camp Koundara. Le président vient, il tire sur lui et il donne la mort à Makambo. Il est en train d'amuser la galerie », a déploré maître Salifou Béavogui.
A suivre…
Siba Engagé
Pour Africaguinee.com
Créé le 1 novembre 2022 12:28Nous vous proposons aussi
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étiquettes: 28 septembre, Politique