02 octobre : Victime d’ »attouchements », une fille raconte…

CONAKRY-En plus des remous qui ont secoué certaines zones sur l’autoroute le Prince en marge de la célébration de l’an 64 de l’indépendance de la Guinée, des scènes qui heurtent les sensibilités ont été signalées.

Des filles sorties ce jour pour fêter ont été victimes d’attouchements en…pleine rue, selon plusieurs témoignages concordants. Africaguinee.com a obtenu le témoignage de l’une d’entre elles. Sous le choc, mademoiselle M.C raconte.

« J’étais allée à une prestation le 02 octobre (jour de la célébration de la fête de l’indépendance). Après avoir passé quelques heures là-bas, les organisateurs nous ont dit qu'il n'y a plus de prestations parce que les jeunes avaient pris d'assaut le podium.

Directement, mon manager et moi, nous avons décidé de rentrer à la maison. Il y avait un monde fou sur le lieu du spectacle on ne pouvait pas prendre un taxi. Nous avons décidé de prendre une moto pour rentrer.

Arrivée au niveau du rond-point de Enco5, il y avait un bouchon. Là, nous sommes tombés sur un groupe de jeunes qui ont commencé à me faire des attouchements un peu partout sur mon corps.

Il y a un qui m'a touché à la poitrine. Je l'ai giflé…ils se sont tous mis à répéter des injures. Après Enco5, nous sommes arrivés à la T6. La moto est tombée en panne. Mon manager m'a laissé là-bas pour chercher un mécanicien.

Alors, là où j'étais arrêtée, je voyais des choses qui me dépassent. Des jeunes garçons qui touchaient toutes filles qui passaient là-bas même sur leurs partis intimes. Les gens voyaient cela personne ne disait un mot alors que ce n’est pas normal. C’est pour toutes ces raisons que j'ai décidé de briser le silence.

Pour ma part, j'ai saisi l'ONG de Moussa Yéro Bah. Nous allons porter plainte contre X parce que sinon d'autres personnes referont la même chose à d’autres filles".

Si des enquêtes ont été déclenchées par le parquet général sur les actes de violences survenus le 02 octobre, en revanche aucune enquête n'a encore été annoncée sur les cas d'attouchements signalés.