Université IUHEG : le système d’enseignement supérieur au cœur d’une conférence-débat
CONAKRY-Les responsables des écoles Bah- Kane et de l'Institut Universitaire des Hautes Études de Guinée (IUHEG) ont organisé ce samedi, 27 août 2022, une conférence-débat sur le système d'enseignement supérieur. Cette rencontre qui a regroupé des bacheliers de cette année et de nombreux élèves venus d'autres écoles de la capitale Conakry avait pour but de leur expliquer la qualité de la formation offerte, les réformes entreprises pour la qualification des apprenants.
L'événement a enregistré la présence de Dr Facinet Conté, secrétaire général du ministère de l'enseignement supérieur, de la recherche scientifique et d'éminents enseignants.
A l'orée de la rentrée scolaire et universitaire en Guinée, les responsables des écoles Bah-Kane et de l'Université privée IUHEG située à Simambossia (Ratoma), ont jugé utile d'offrir un espace d'échange aux nouveaux bacheliers et élèves. Une façon pour eux, de mieux préparer les apprenants dans leurs futurs choix.
Pour cette rencontre éducative, les organisateurs ont choisi comme conférencier, Dr Ibrahima Moria Conté, ancien recteur de l'Université Gamal Nasser de Conakry, ancien directeur général de l'enseignement supérieur et présentement, vice-recteur d'une université privée de la place.
Dans son discours de bienvenue aux invités, le fondateur des écoles Bah-Kane et IUHEG, Elhaj Diouma Bah, a félicité les bacheliers qui ont réussi à décrocher cette année le baccalauréat unique, marqué par un faible taux de réussite 9,37%.
Ensuite, monsieur Bah est revenu sur les raisons qui ont motivé l'organisation de cette conférence débat axée sur le système de l'enseignement supérieur.
« Les résultats du baccalauréat ont été proclamés. Certains enfants admis à l'effet de continuer les études au niveau universitaire. Il est important d'organiser ces genres de rencontre pour outiller les enfants, leur faire comprendre comment fonctionnent les études au niveau universitaire. Vous savez bien que notre pays depuis 2008, a basculé son système éducatif universitaire au système LMD. Mais encore une fois, cette approche pédagogique est très mal comprise par les élèves. Donc, il était important pour nous, de réunir un certain nombre d'admis au niveau de Conakry, faire cette conférence par les éminentes personnalités qui ont participé à la mise en œuvre de cette approche pédagogique (LMD) pour expliquer aux enfants comment fonctionne le système d'étude au niveau universitaire. Cela permet aux enfants d'être plus conséquents, d'être plus préparés à affronter le cycle universitaire », soutient-il.
En ce qui concerne les innovations apportées pour davantage qualifier les programmes d'enseignement, le fondateur du groupe, les écoles Bah-Kane et IUHEG dira : « nous avons appris un vaste programme de rénovation de nos programmes et nous avons introduit beaucoup de nouveaux équipements au niveau du campus universitaire. Mais au-delà, c'est le partenariat. Nous avons pu identifier des universités à l'étranger et certains des compatriotes guinéens qui sont allés étudier et qui sont revenus avec de très bons diplômes. Nous avons créé un système de partenariat avec eux pour permette d'accompagner et d'encadrer nos élèves afin qu'ils soient compétitifs non seulement au niveau du marché du travail mais qu'ils soient au même niveau dans le cadre de l'apprentissage avec les enfants des autres pays », a déclaré Elhaj Diouma Bah.
Pour sa part, en sa qualité de conférencier, Dr Moria Conté a dressé l'historique de l'enseignement supérieur guinéen qui doit être un outil de développement socio-économique et culturel de notre pays. Selon l'ancien recteur de l'Université Gamal Abdel Nasser, au temps du ministre Eugène Camara, le constat a révélé que le taux d'accès à l'enseignement supérieur était très faible.
« On avait quatre institutions d'enseignement supérieur. L'Université Gamal Abdel Nasser de Conakry, l'Université de Kankan, l'Institut de Faranah, l'Institut de Boké et l'Ecole Normale Supérieure qui est devenue ISSEG (Institut supérieur des sciences de l’éducation de Guinée). Le taux d'accès était très faible. Donc, le ministre feu Eugène Camara nous a demandés de réfléchir pour voir, comment on peut améliorer le taux d'accès à l'enseignement supérieur. Lors des journées nationales, il a été proposé 4 axes. Le premier était la délocalisation de certains départements. C'est ce qui a amené la délocalisation de la médecine vétérinaire de Faranah à Dalaba. C'est ce qui a amené la création de l'Institut supérieur de technologie de Mamou et c'est ce qui a amené la création de l'école supérieure de l'hôtellerie et du tourisme, de l'Institut supérieur des sciences de l'information et de la communication. Toutes ces filières se faisaient à Gamal. Et après, on est venu aux centres universitaires de Labé et de N'Zérékoré pour augmenter les capacités. Le quatrième axe, on a dit, il faut donner la possibilité aux promoteurs privés de mettre en place l'enseignement supérieur privé », a-t-il expliqué.
En outre, Dr Moria Conté a donné d'amples explications sur le système LMD (Licence Master et Doctorat) qui est le fruit d'une profonde mutation.
« Pour passer au système LMD, beaucoup de dispositions ont été prises. Avec le nouveau système pédagogique, les méthodes de transmission et d'acquisition des connaissances devraient changer. Mon rôle n'était plus en tant que professeur de mathématiques de venir déverser ce que je connais des mathématiques aux étudiants et de leur demander de répéter. Mais c'était maintenant d'animer un cours de mathématiques pour que ces étudiants à leur tour, puissent se former en mathématiques. Donc le rôle a changé. Nous, nous sommes rentrés par le système L (Licence). Au Sénégal, ils sont rentrés au niveau M (Master). C'est ce qui fait la différence dans les systèmes. Le système LMD a des caractéristiques qui doivent être connues et maîtrisées dans le cadre de l'organisation des enseignements. Premièrement c'est la sémestrialisation, deuxièmement le crédit qui est la charge de travail de l'étudiant. Chez nous, un crédit est égal à 25 heures. Et comme on a dit c'est 150 heures et comme on s'est imposé un certain nombre de critères, on a dit qu'on ne peut plus faire plus de 5 cours par semestres. Ces 5 cours qu'on doit faire par semestres doivent aboutir à 30 crédits. Les 30 crédits, un cours à 6 crédits et les 6 crédits si vous multipliez par 25, ce qui ferait 150 heures », a fait savoir le conférencier.
Ayant pris part à cette conférence débat animée par d'éminents enseignants, Alpha Mamadou Fogo Baldé, étudiant en licence 2 à l'Institut Universitaire des Hautes Études de Guinée (IUHEG) s'est félicité de la qualité des enseignements reçus. L'autre satisfaction qu'il a tirée de cette rencontre, c'est l'innovation apportée cette année dans les programmes d'enseignement.
Siba Engagé
Pour Africaguinee.com
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Créé le 27 août 2022 21:12Nous vous proposons aussi
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