Bus universitaires : Les étudiants partagés entre joie et inquiétudes à l’IST de Mamou
MAMOU-Les étudiants de l’IST (Institut Supérieur de Technologie de Téliko) de Mamou sont partagés entre joie et peine depuis la réception des bus que l’Etat a mis à la disposition des universités publiques de Guinée.
Et pour cause, les étudiants considèrent que le tarif de transport qui a été fixé par le ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, est « cher ».
En effet, dans tout le pays après l’achat de la carte, le transport est fixé à 3500FG l’aller et pareil pour le retour. Mais, il se trouve qu’à Mamou, les étudiants s’arrangent à deux pour déplacer un motard au coût de 5000 ou 6000FG quand il s’agit de se rendre au quartier Teliko où est implanté l’institut.
Interrogés, certains étudiants expliquent que le tarif fixé ne les arrange pas. Au contraire, ils seront obligés de débourser plus. Le président des étudiants à l’Institut Supérieur de Technologie de Téliko, a félicité le gouvernement pour l’effort mais, il plaide pour que le coût du transport soit revu à la baisse.
« On est content de l’arrivée de ces bus à Téliko. Ça va beaucoup nous aider. On félicite le gouvernement pour le geste. C’est un plus. Mais, il y a certains étudiants qui prennent toujours les motos pour venir ou rentrer à la maison. On leur demande de nous aider à ce que le tarif soit revue à la baisse », a plaidé Jean Pierre le président des étudiants.
Cet autre renchérit en ces termes : « Ils ont envoyé ces bus pour diminuer le coût du transport aux étudiants. Mais avec ces bus c’est encore plus cher. Habituellement, si on emprunte la moto, on dépense 5000 GNF pour le transport aller-retour. Avec les bus, en payant 3.500 GNF, ça revient à 7000 GNF, soit une augmentation de 2000 GNF. On s’attendait à une baisse du prix avec ces bus, hélas, ce n’est pas le cas.
On demande aux responsables de baisser le prix à 2000FG. C’est ce qui est favorable. On doit sentir que l’état nous a aidés. Ici et Conakry ce n’est pas la même chose », indique Tété Albert, étudiant. Ces déclarations sont soutenues par la majeure partie des étudiants de Mamou.
Au niveau de la direction de l’institut, c’est silence radio. Aucun responsable n’a voulu s’exprimer ouvertement sur le sujet. Toutefois, hors micro, certains encadreurs ont exprimé leur solidarité par rapport aux inquiétudes soulevées par les étudiants.
Habib Samaké
Correspondant régional
D’Africaaguinee.com à Mamou
Créé le 1 mai 2022 12:16Nous vous proposons aussi
TAGS
étiquettes: Echos de nos régions, Enseignement supérieur, Mamou