Tractations Gouvernement-Syndicat : vers l’échec des négociations?

CONAKRY-Le mouvement syndical guinéen, le Gouvernement et le patronat ont entamé des négociations axées sur l’amélioration des conditions de vie des travailleurs. Mais le moins que l’on puisse dire, ces tractations entamées en milieu de semaine s'avèrent difficiles.
En tout, 22 points sont sur la table. Mais pour l’heure, les points sensibles sont mis de côté. C’est-à-dire, ceux ayant une incidence financière. C’est notamment la hausse du SMIG de 500 milles francs guinéens à 1.700.000 GNF, l’allocation de loyer portant sur 2 millions de francs guinéens, celle du transport à 272.000 francs guinéens. C’est un vieux dossier hérité du régime déchu.
Dans ladite plateforme revendicative, les syndicalistes réclament également quatre échelons de grade administratif dont l’Etat serait redevable aux travailleurs de la fonction publique. Mais jusque-là, ces points susmentionnés n’ont jamais fait l’objet de discussion.
Ayant en face de nouveaux interlocuteurs, le mouvement syndical guinéen a jugé utile de réactiver ce dossier pour qu’il puisse connaitre cette fois-ci, une avancée significative pour le bonheur des travailleurs.
Selon Abdoulaye Camara, secrétaire général de l’Union Syndicale des Travailleurs de Guinée (USTG), une équipe de négociateurs a été mise en place. Il a été recommandé à cette équipe explique-t-il, de commencer les négociations par les points les moins compliqués.
« On avait demandé à l’équipe de commencer par les points qui n’ont pas d’incidence financière et puis terminer par les points les plus difficiles. C’est là où nous sommes. Tous les points qui ne sont pas liés à l’argent seront abordés en première position et après suivront les autres », a-t-il dit.
Mercredi dernier, le ministre du Budget, Moussa Cissé a avait expliqué que l'Etat fait face à une crise mondiale qui dépasse les compétences d’une petite économie comme celle de Guinée. « Sur un budget (2022) estimatif de 26 000 milliards GNF, sur ressources propres, nous avons des dépenses obligatoires pour les salaires, de 7000 milliards, 1600 milliards pour les pensions. La dette nous coûte 1200 milliards GNF, 3500 milliards de GNF au titre de la subvention pour l’électricité, 404 milliards pour les structures sanitaires, et 504 milliards pour les universités », a égrené le ministre Moussa Cissé, appelant à une "entente" et non à des "négociations".
Siba Engagé
Pour Africaguinee.com
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Créé le 2 avril 2022 12:30Nous vous proposons aussi
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