Hausse des salaires : le Gouvernement répond aux revendications du syndicat

CONAKRY-Le mouvement syndical guinéen vient d’exhumer une « vielle » plateforme revendicative portant sur 22 points et qu’il a soumis au Gouvernement de transition.
Déposée depuis février 2021, cette plateforme qui dormait dans les tiroirs comporte plusieurs revendications dont notamment la revue à la hausse du SMIG de 400 000 à 1 700 000 francs guinéens, une allocation de loyer portant sur 2 millions de francs, celle du transport à 272 000 francs. De même, les défenseurs de la classe ouvrière réclament aussi quatre échelons de grade administratif dont l’Etat serait redevable aux travailleurs de la fonction publique.
Face à cette kyrielle de revendications plutôt « salée », le Gouvernement s’est évertué à expliquer aux syndicats la « dure » réalité économique et budgétaire, héritée du régime déchu. L’exécutif guinéen met en avant les lourdes charges incompressibles de l’Etat. Voyons de près, les chiffres invoqués par le ministre du Budget, Moussa Cissé.
« Sur un budget (2022) estimatif de 26 000 milliards GNF, sur ressources propres, nous avons des dépenses obligatoires pour les salaires, de 7000 milliards, 1600 milliards pour les pensions. La dette nous coûte 1200 milliards GNF, 3500 milliards de GNF au titre de la subvention pour l’électricité, 404 milliards pour les structures sanitaires, et 504 milliards pour les universités », a égrené le ministre Moussa Cissé.
Ce n’est pas tout. Après tout, précisé M. Cissé, il restera encore quelques 9 000 milliards pour assurer la sécurité et les investissements dans les routes. « Nous sommes dans une crise mondiale qui dépasse les compétences d’une petite économie comme la nôtre », explique le ministre du Budget qu’en lieu et place d’une négociation, il y ait une « entente » entre le Gouvernement, le patronat et le mouvement syndical.
A suivre…
Siba Engagé
Pour Africaguinee.com
Créé le 31 mars 2022 17:37Nous vous proposons aussi
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