08 mars : A la rencontre de Adama Bah, conductrice d’un tricycle à Kindia…
KINDIA-A l'occasion de ce 08 mars, fête internationale consacrée aux droits des femmes Africaguinee.com, est allé à la rencontre de mademoiselle Adama Bah conductrice de moto tricycle dans la ville de Kindia.
Célibataire et diplômée en plomberie au CFP (centre de formation professionnelle) de Kindia, cette brave fille a opté pour métier la conduite de motos taxi. Originaire de la préfecture de Téléméle, elle a commencé à conduire la moto il y a une dizaine d’années dans sa ville natale.
Aujourd’hui, cette jeune fille évolue dans le centre-ville de la cité des agrumes. Cette activité est devenue pour elle une source de revenu qui lui permet de subvenir à ses besoins. Avec sa moto tricycle, elle fait le transport de marchandises ainsi d’autres objets, en fonction du besoin exprimé par ses clients.
''Au début je travaillais avec mon papa. C'est de-là que j'ai appris à conduire la moto à Télémélé. Par la suite, quand je suis venue à Kindia pour les études, j'ai remarqué qu’il n’y avait de filles qui conduisaient ce type de motos. Je me suis lancée. Au même moment, j'étudiais. J'ai commencé au grand dépôt où je transportais des bagages'', explique Adama Bah.
Sa passion pour son métier n’a pas de limite. Si fait que lorsqu’elle a des clients, elle exécute le travail à leur grande satisfaction. Aujourd’hui, elle est sollicitée presque partout dans la ville de Kindia.
« J'ai des clients partout en ville. Il y en a d'autres qui m'appellent au téléphone quand ils ont des bagages à transporter. Les vendeurs de jus surtout me sollicitent beaucoup'', témoigne-t-elle.
Grâce à son courage et son professionnalisme dans son travail, aujourd'hui Adama Bah est appréciée de partout. Avec cette activité, elle parvient à joindre les deux bouts.
« Il y a des gens qui me félicitent et m’encouragent dans ce que je fais, d’autres me sollicitent pour qu’on travaille ensemble. Mais pour le moment, je me débrouille seule. J'ai espoir qu'un jour une société me viendra en aide'', ajoute-t-elle.
Tout n’est cependant pas rose pour cette conductrice de tricycle. Elle confie avoir rencontré pas mal de difficultés dans l'exercice de ce métier. « Lorsque je n'avais pas de moto et sans soutien, je courrais derrière les garçons qui avaient des motos pour louer. A la fin de la journée, je dépose la recette. Le peu que je gagnais comme bénéfice constituait ma dépense à l’école le lendemain. Mais maintenant, ça va je me débrouille pas mal'', raconte Adama Bah.
Depuis Kindia, Chérif Keita
Pour Africaguinee.com
Créé le 8 mars 2022 12:42